La question de l’affichage des prix pour ce qui concerne, en particulier, les produits alimentaires, a donné lieu, aujourd’hui, à la diffusion d’un reportage de la chaine III de la radio Algérienne.
En préambule de celui-ci, il est souligné que cette pratique est un droit fondamental que nombre de commerçants sont cependant loin de respecter, ce qui n’est pas sans léser les droits et les intérêts fondamentaux des consommateurs.
Dans son reportage, la radio Algérienne donne la parole à des nationaux qui trouvent là, l’occasion de pourfendre des habitudes persistantes portant gravement atteinte à leur pouvoir d’achat, non seulement pour ce qui a trait à l’absence d’affichage des prix mais également à la qualité douteuse de certains produits proposés sur les étals des marchés.
Interrogé sur un phénomène qui a tendance à perdurer, depuis de nombreuses années déjà, M. Mimoun Bourras, le directeur du commerce de la wilaya d’Alger, ne trouve pas mieux que de signaler que l’affichage des prix reste un droit que le vendeur doit obligatoirement respecter.
Semblant ignorer que le respect de la réglementation en la matière figure parmi ses principales prérogatives, M. Bourras en vient à considérer que les commerçants sont tenus d’afficher les prix et « que c’est à partir de ce postulat qu’entre en jeu le système de la concurrence ».
Celui-ci croit même utile de souligner que « les commerçants refusent de jouer le jeu et ne veulent pas, ainsi, permettre aux consommateurs d’avoir l’opportunité de choisir ».
Un autre intervenant, Mustapha Zebdi, président de l’association de protection des consommateurs, croit avoir trouvé la solution en proclamant, haut et fort, que « le problème de l’affichage des prix est seul à même de lutter efficacement contre la flambée de ces derniers ».
En attendant qu’ils soient définitivement mis au pas, les menaces d’amendes, estimées entre 5.000 à 100.000 dinars, prévues à l’encontre de vendeurs n’affichant pas leurs prix, semblent ne pas les inquiéter outre mesure. Et pour cause.