Le chanteur kabyle Lounis Ait Menguellet entame mercredi une nouvelle tournée artistique en Algérie à l’occasion du mois de Ramadhan, un rendez-vous auquel il ne veut pas déroger, au grand bonheur de ses de fans.
Cette nouvelle tournée de l’artiste coïncide avec la sortie de son nouvel album « Isefra » (poèmes), huit chansons dans lesquelles Lounis rend surtout hommage à la Femme (Tamettut), qui a enduré et supporté « l’arbitraire » de la société.
Comme dans ses précédents albums, l’artiste chante l’amour, la raison, mais aussi l’espoir. « J'espère que la raison, l'amour et l'espoir ne seront jamais absents de mes chansons, même lorsque les temps sont durs », a-t-il indiqué, dans un entretien lundi à l’APS, estimant avoir mis tous ces « ingrédients » dans son nouvel album.
« Même s'il y a des thèmes récurrents, c'est la façon de les traiter qui est importante, à mon avis. Mettre à chaque fois une pointe d'originalité dans chaque thème traité permet à chaque fois de présenter les choses sous de nouveaux éclairages », a ajouté l’auteur d’Asfru.
A la question de savoir si un chanteur doit être nécessairement prolifique pour avoir du succès, il a répondu par la négative. « Il est important d'avoir une grande considération pour son public et ne lui offrir que ce qui vient réellement du cœur. Versifier n'est pas difficile pour celui qui sait versifier, mais,
présenter une œuvre qui vaille la peine qu'on s'y intéresse n'est pas chose facile, il faut savoir saisir les bonnes idées aux bons moments et ces bonnes idées et ces bons moments ne se présentent pas tous les jours », a expliqué l’aède.
« Sans prétention aucune, je pourrai faire des chansons à chaque heure du jour, mais quand on a du respect pour ceux qui vous écoutent, on doit se poser la question: quelle chanson faire? La recherche du succès doit rester secondaire », a-t-il affirmé.
A partir du 2 juillet, le chanteur kabyle étrennera sa tournée à la salle Atlas d’Alger, avant de sillonner successivement les wilayas de Saida (6 juillet,théâtre de la ville), Tipasa (11 juillet, complexe Abdelwaheb de Chenoua), Tizi-Ouzou (14, 15 et 16 juillet, Maison de la Culture) et Bordj Bou
Arreridj (21 juillet,Maison de la Culture). Il sera de retour dans la Capitale où il animera deux soirées les 22 et 23 à l’hôtel Hilton, avant de clore sa tournée à la salle Ibn Khaldoun, le 24 juillet.
Pour l’artiste, il est traditionnellement convenu que la meilleure période pour organiser des galas est celle du mois de Ramadan et la sortie de son dernier album est une « bonne coïncidence ». « Je n'ai pas attendu longtemps pour voir venir le temps des galas. Surtout que j'ai dû faire l'impasse sur
le ramadan de l'année 2013. Revenir cette année sur la scène avec un nouvel album est, je pense, une très bonne chose », a-t-il soutenu.
Chanteur prolifique, Lounis Ait Menguellet (64 ans), de son vrai nom Abdenbi Aït-Menguellet, compte une carrière de plus de 47ans, enregistrant plus de 200 chansons. L’auteur-compositeur ne compte pas, pour l’heure du moins, s’arrêter en si bon chemin.
« Après chaque album, je me dis que c'est la fin et que je dois songer à passer à autre chose. Mais, contre toute attente, d'autres idées, d'autres chansons arrivent et je rempile », confie-t-il. Consciencieux et perfectionniste de nature, le chanteur kabyle semble prendre les choses comme elles viennent. L’essentiel, à ses yeux, est d’être toujours à l’écoute de son public.
« Ne me demandez surtout pas s'il y aura un +prochain album+, ni s'il est temps pour moi de raccrocher, je ne saurai vous répondre. Est-ce le cas de tous les artistes? Je ne sais pas », a-t-il conclu.