Pour le second trimestre consécutif, la France est restée empêtrée dans une croissance zéro, forçant le gouvernement à corriger ses prévisions pour 2014 et à en appeler à l'indulgence Européenne pour son déficit public.
Ce pays a vu son Produit intérieur brut (PIB) en volume stagner au deuxième trimestre comme déjà au premier, a annoncé l'Insee, aujourd’hui, relevant que la quasi totalité des moteurs de croissance était en panne.
Cette croissance zéro au printemps s'expliquerait en particulier par un nouveau recul de l'investissement des entreprises, qui avait déjà connu une baisse de 0,7%), en dépit de l'aide fournie par le gouvernement.
Par ailleurs, le commerce extérieur a confirmé son statut de point faible de l'économie Française, sa contribution ayant été « négative », selon l'Insee. Les exportations du pays ont stagné au deuxième trimestre, pendant que les importations augmentaient de 0,4%.
Fin juin, la France accusait un déficit commercial de quelque 30 milliards d'euros, soit presque le même niveau qu'à la même date en 2013.
Du côté des ménages, les investissements représentés par des achats de logements, ont fortement reculé au deuxième trimestre, un signe de très mauvais augure pour un secteur de la construction déjà en crise.
Le ministre des Finances, Michel Sapin, a pris acte de cette « panne » d'activité revoyant à 0,5% la prévision de croissance officielle pour cette année, à peine mieux que celle de 0,4% enregistrée en 2013.
Face à ce constat, il a demandé à la Banque centrale Européenne (BCE), d'aller « au bout de ses possibilités » face à la morosité économique et au risque de déflation qui, outre la France, affecte également toute la zone euro.