A quelques jours de la rentrée scolaire, le 1er septembre, les services d’états civils des mairies sont assiégés par des foules d’administrés venus s’y faire délivrer des extraits d’actes de naissance et autres documents obligatoires pour la constitution des dossiers d’inscription de leurs enfants.
A la veille du retour des écoliers sur les bancs des écoles, la chaine III de la Radio Algérienne a diffusé, ce matin, un reportage réalisé à ce propos, à Sidi M’hamed, l’une des communes de la capitale dont il est précisé qu’elle délivre, chaque jour, « plus de 2.000 documents ».
Son reporter fait état de longues files d’attentes auprès des guichets « qui, observe-t-il, « font perdre des heures et des heures » à des pères et mères de familles « contraints de patienter longuement » pour obtenir les différentes pièces administratives exigées pour les inscriptions dans les établissements d’enseignement.
« A chaque veille de rentrée scolaire c’est pareil » commente l’une des personnes questionnées, en attente d’arriver devant l’un des guichets d’etat-civil en ajoutant dépité : « c’est la bureaucratie, pourtant l’on a parlé de modernisation et d’informatisation ».
Pour tenter de connaitre les raisons de cette situation « d’anarchie » le journaliste a pris attache avec le secrétaire général de la mairie, Salah Oubahi.
Celui-ci rejette, d’emblée, la faute de la situation ainsi créée sur l’administré : « Nous avons remarqué, déclare-t-il, qu’alors que le citoyen n’a besoin que d’un seul document, il nous en réclame dix ».
Le représentant de la chaine III signale, par ailleurs, que nombre d’administrés viennent auprès des services d’état-civil pour se plaindre des erreurs portés sur les documents administratifs réclamés.
Un citoyen se plaint, ainsi, que son nom patronymique ait été mal reporté sur son extrait de naissance. « On a « tordu » mon nom, et lorsque je me suis plaint, il m’a été répondu d’engager « un jugement » afin que la faute commise par un agent de l’APC soit réparée ».
Relancé de nouveau, le secrétaire général de la mairie admet qu’il arrive que des erreurs de transcription des documents soient commises par les agents ajoutant que certaines parmi elles « peuvent être rectifiées sur place ». Il considère, cependant, que pour certaines parmi elles « on est obligés de consulter la cour d’Alger pour avoir une autorisation d’intervention sur les registres ».
Le journaliste auteur du reportage relève en conclusion qu’en dépit des mesures prises par l’Etat « pour réhabiliter le service public et améliorer l’accueil des administrés », les citoyens continuent « de galérer » auprès des guichets d’état-civil des mairies.