L’avant projet de loi sur la réforme de la santé publique est en passe d’être finalisé avant sa promulgation prévue pour le début de l’année prochaine. Une bonne nouvelle ? Si le ministère de la santé indique que cette loi permettra «de basculer le système de santé dans la modernité», les professionnels de la santé publique sont plutôt critiques. Ces derniers estiment que la mouture proposée par la tutelle ne répond nullement aux attentes des différentes corporations et ignore les recommandations des dernières assises de la santé.
Les représentants des professionnels de la santé en sont mécontents. Pour Mohamed Yousfi, président du syndicat des praticiens de la santé publique, cette loi ne réglera en rien les problèmes posés et les malades seront toujours détournés cers les cliniques privées.
Autres reproches, le président de l’ordre des médecins, Mohamed Bekat Berkani déclare que cette nouvelle mouture n’accorde pas de place à la prévention.
C’est la plupart des critiques qui était adressées concernent le contenu de la réforme, d’autres voix se lèvent pour contester également la forme. C’est le cas de Lyes Merabet qui conteste l’absence de discussions et de concertations sur cette réforme. Cette réforme «n’a pas fait l’objet de discussion lors des assises de la santé», a-t-il reproché sur les ondes de la radio Chaine 3.
De son coté, le ministère de la santé récuse ces accusation et assure que cette loi permettra d’engager les hôpitaux algériens sur la voix de la modernité.