En Algérie, l’accouchement par césarienne est devenu une pratique courante. Selon les chiffres officiels, 40% des naissances se font par la chirurgie. Un taux qui dépasse de loin la norme internationale fixée à 18% par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pourquoi ce recours excessif à cette pratique devant se limiter uniquement à des cas exceptionnels ? Si dans les cliniques privées l’on suspecte une dérobade pour augmenter le profit, dans les hôpitaux publics on explique cette situation par le manque de moyens et un déficit de lits et de personnels.
Car, aucun un autre argument ne peut justifier la généralisation de cette pratique chirurgicale dans les maternités. Le stéréotype, selon lequel la césarienne préserve la vie des femmes, a été battu en brèche par des spécialistes qui avancent, chiffres à l’appui, que le taux de mortalité des femmes pendant l’accouchement par césarienne est cinq fois plus élevé que lors de l’accouchement par voie basse.
L’expansion de cette pratique chirurgicale, tout à fait contestable, ne se limite pas à l’Algérie. Elle touche tout les pays en voie de développement. L’OMS a tiré la sonnette d’alarme en diligentant une enquête mondiale de surveillance de la santé maternelle et enfantine.