Les prix du brut ont accusé un nouveau recul, aujourd’hui, en cours d'échanges Européens, à la suite d’une nouvelle révision en baisse de la croissance de la demande mondiale par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, affichait 87,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,06 dollar par rapport à la clôture d’hier où il était tombé à 87,59 dollars.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI), pour la même échéance, perdait 96 cents, à 84,78 dollars.
L'AIE a de nouveau abaissé, aujourd’hui, ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2014 et 2015, du fait de la faiblesse de la croissance économique mondiale.
Elle table désormais sur une hausse de 700.000 barils/jour de la demande planétaire de brut en 2014, à 92,4 millions de barils/jour, soit 200.000 barils de moins que l'estimation précédente de 92,6 barils/jour, indique-t-elle dans son rapport mensuel d'octobre.
Pour 2015, il est prévu une baisse de la consommation de l’ordre de 93,8 barils/jour à 93,5 barils/jour.
Cette faiblesse de la demande, combinée à une offre mondiale surabondante, pèse depuis des mois sur les prix du pétrole qui ont perdu près de 24% à Londres et 21% à New York, depuis la mi-juin.
Certains, comme le Venezuela (qui a demandé ce weekend la convocation d'une réunion d'urgence), voudraient freiner la baisse des prix.
D'autres, comme l'Arabie Saoudite ou l'Irak, semblent, de leur coté, plutôt préoccupés par leurs parts de marché, puisqu'ils ont récemment réduit les prix pratiqués à leurs clients.
Dans ce contexte, les investisseurs scrutent les moindres actions et déclarations des membres de l'Opep, dont la prochaine réunion ordinaire est prévue le 27 novembre à Vienne.