La relance du secteur de l’industrie, par le biais, notamment, du développement d’activités économiques hors hydrocarbures, a été l’un des sujets forts développés, ce matin, par le président de l’Union nationale des entrepreneurs publics, Mustapha Merzoug.
Participant à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine III de la Radio Algérienne, celui-ci rappelle en préambule que le secteur public regroupe quelque 832 entreprises économiques, dont seules, ajoute-t-il, 317 activent dans des activités industrielles.
Soulignant le « défi » de l’Algérie de se libérer de sa dépendance envers les hydrocarbures, le président de l’UNEP estime que celle-ci ne pourra se réaliser qu’à travers la diversification de l’investissement dans le secteur public, l’accroissement de la part de la production nationale et la valorisation des autres ressources naturelles que recèle l’Algérie.
L’invité estime que le secteur public possède les potentialités propres à lui faire jouer un rôle prépondérant dans la réussite de cette transition, à la condition toutefois « d’améliorer les conditions de gestion du potentiel productif national ».
Il signale, à ce titre, que ce seront là les enjeux qui seront débattus lors d’une prochaine Conférence nationale destinée à élaborer un plan d’action des politiques publiques et une vision stratégique visant à impulser la croissance de l’économie.
Quand on lui fait remarquer l’aspect « budgétivore » du secteur public, pour la restructuration et l’assainissement duquel l’Etat a investi « sans trop de résultats », pas moins de 11 milliards de dollars en cinq années, M. Merzoug rappelle que l’entreprise a, par le passé, été considérée comme le prolongement de l’Etat.
« A ce titre, explique-t-il, celle-ci a été, durant longtemps, l’instrument de politiques sociales qui se sont traduites par des blocages de prix et la présence en son sein de sureffectifs, autant de contraintes, a-t-il poursuivi, qui ont été à l’origine de dépenses qui devaient être assainies à un moment ou un autre ».
Commentant le « un discours d'Etat mobilisateur » plaçant l’entreprise au centre de la politique de développement, M. Merzoug considère qu’il s’agit, désormais, de libérer l’acte d’investir, dépénaliser celui de la gestion, débureaucratiser l’administration, faciliter l’accès au foncier et accélérer la remise du registre de commerce.