Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a estimé mardi que l'Algérie pouvait améliorer substantiellement ses performances économiques et qu'elle disposait d'un potentiel lui permettant de réaliser une croissance plus forte et durable.
"Les performances économiques du pays sont positives et peuvent être substantiellement améliorées", a déclaré M. Sellal dans son allocution à l'ouverture de la Conférence sur le développement économique et social qui se tient du 4 au 6 novembre au Palais des Nations (Alger).
"Nous avons le potentiel pour réaliser une croissance plus forte et durable, mais il nous faut d'abord nous départir du pessimisme ambiant. Nous devons avoir de l'ambition pour le pays et nous projeter dans le futur en valorisant nos avantages et atouts et en opérant les réformes nécessaires", a-t-il soutenu.
Le Premier ministre a également réaffirmé que l'économie algérienne était "ouverte" et qu'elle garantissait les conditions du business gagnant-gagnant aussi bien pour l'Algérie que pour ses partenaires étrangers, et ce, grâce à un cadre législatif "souple et attractif".
Il a, cependant, souligné la nécessité pour l'Algérie de s'adapter aux mutations profondes dans les relations économiques internationales engendrées par la globalisation, en rassurant que le pays "a des ressources morales et matérielles pour opérer une accélération décisive" de son développement.
Le Premier ministre a rappelé, à cet effet, l'objectif du Président de la république de construire une économie diversifiée, émergente et atteindre, à l'horizon 2019, un taux de croissance de 7% grâce notamment à l'industrie.
Il a appelé, à ce titre, de réunir toutes les compétences et tous les acteurs impliqués dans l'activité industrielle.
Le chef de l'exécutif a rappelé aussi que le plan d'action du gouvernement visait à promouvoir la production nationale, mais en réunissant d'abord les conditions pour améliorer la compétitivité.
Il a rappelé, dans ce contexte, que la mise en œuvre de la politique économique nationale reposait sur le Pacte national économique et social, signé en 2013, sur le Plan quinquennal (2015-2019) orienté vers la croissance économique, le soutien de l'agriculture, de l'industrie, de l'énergie et du tourisme ainsi que sur l'encouragement de l'investissement dans la sphère marchande.
"Le gouvernement met l'entreprise nationale, sans distinction aucune, au coeur de sa démarche visant l'amélioration du climat des affaires, l'entreprenariat, le partenariat et la promotion de l'investissement créateur de richesse et d'emplois", at-il insisté.
Il a évoqué, dans ce sens, certaines mesures prises par le gouvernement en faveur de l'entreprise.
Il s'agit, notamment, de la bonification des taux d'intérêts, du rééchelonnement des dettes des entreprises en difficulté, de la promotion du partenariat public-privé national et étranger, de la réduction de la fiscalité et de l'accès aux marchés publics.
Pour M. Sellal, les pouvoirs publics "sont déterminés à mener à son terme le processus de mue et de diversification de l'économie nationale, mais l'adhésion de tous est une condition sine qua non".
Un millier de participants représentant le monde de l’entreprise, le patronat, la centrale syndicale ainsi que différentes institutions nationales et internationales en relation avec l’investissement prennent part à cette rencontre de trois jours organisée par le ministère de l’Industrie et des mines, rappelle-t-on.
Elle sera couronnée par une série de recommandations centrées sur le développement de l’entreprise et la croissance économique.