Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi des sanctions contre l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh et deux chefs rebelles.
En l'absence d'objection au Conseil de sécurité, la demande américaine d'interdire à tous les Etats membres de l'ONU de délivrer des visas d'entrée à Ali Abdallah Saleh, président du Yémen de 1990 à 2012, et à deux chefs rebelles chiite, est entrée en vigueur vendredi à 22H00 GMT, a annoncé la présidente lituanienne du comité des sanctions.
Ces sanctions interviennent après la manifestation vendredi à Sanaa de milliers de rebelles chiites et partisans de l'ancien président Saleh, à la tête du pays de 1990 à 2012.
Le parti de M. Saleh, le Congrès populaire général (CPG), avait appelé ses partisans à descendre dans la rue et mis en garde contre toute sanction qui ne ferait, selon lui, qu'exacerber la crise au Yémen.
Avec cette décision, "les membres du Conseil de sécurité ont fait la preuve que la communauté internationale ne tolèrera pas l'usage de la violence pour contrecarrer les aspirations légitimes du peuple yéménite et leur transition politique", a déclaré un responsable américain.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, les Etats-Unis avaient décrété que l'ancien président Saleh "est allé au-delà de la simple tentative de semer le chaos à travers le Yémen" en utilisant les Houthis non seulement pour "décrédibiliser le gouvernement mais aussi pour créer un climat d'instabilité propice à un coup d'Etat".