Après les élus de l’Assemblée nationale populaire, c’est au tour des membres du conseil de la nation d’examiné le Projet de loi de Finances 2015. Même si les sénateurs n’ont pas le droit d’amender le texte du gouvernement, certains d’entre eux n’ont pas manqué l’occasion pour exprimer leurs inquiétudes sur l’équilibre budgétaire sur les fiances du pays dans cette conjoncture marquée par le recul des prix du pétrole sur le marché mondial.
Bachir Daoued, sénateur FLN reproche au gouvernement d’exagérer les dépenses publiques. «Le gouvernement est sur la même méthode… du coup on a très peur de l’impact de la chute du prix du baril», a-t-il déclaré sur les ondes de la radio Chaine 3.
Autre son de cloche, le sénateur FFS, Moussa Tamadartaza, critique le «temps très court» réservé à l’étude du projet. «Éthiquement on a pas le droit d’expédier un projet aussi important», a-t-il regretté.
Répondant sur les inquiétudes des sénateurs sur la non actualisation par le gouvernement des prévisions budgétaires sur la baisse des prix du pétrole dans les marchés internationaux, le ministre des finances M. Djellab a affirmé qu'"il est impossible de pronostiquer les orientations du marché, sensible aux changements géopolitiques".
Il a ajouté que la moyenne minimum du prix du baril était de 100 dollars à fin septembre dernier, précisant que le gouvernement avait étudié tous les scénarios possibles et suivait les évolutions de près.
Djellab: l'abrogation de l'article 87 bis n'aura pas d'impacts visibles sur les niveaux d'inflation
L'abrogation de l'article 87 bis de la loi n° 11-90 sur les relations du travail n'aurait pas d'impacts visibles sur les niveaux d'inflation, tel qu'il ressort des réponses du ministre des finances publiées dans le rapport préliminaire de la commission des Affaires économiques et financières du Conseil de la nation sur le projet de loi de finances 2015.
Le ministre a, également, souligné que le gouvernement a étudié toutes les éventualités relatives à l'impact financier de l'actualisation du salaire national minimum garanti (SNMG), ajoutant que cette mesure n'aurait pas d'impacts visibles sur les niveaux d'inflation et qu'elle était actuellement examinée par un groupe de travail.