La politique de l’emploi, les placements et l’entrepreunariat ont figuré, aujourd’hui, au menu de l’émission L’Invité de la rédaction, de la chaine III de la Radio Algérienne, qui a reçu, ce matin, M. Chaalal Mohamed-Tahar, le directeur de l’Agence nationale pour l’emploi (ANEM).
Interrogé sur les activités de placement réalisées par son agence, M. Chaalal a signalé qu'« entre 2012 et 2013, plus exactement jusqu’à la date du 31 octobre 2014, l'ANEM a effectué quelque 281.500 placements au niveau des entreprises économiques privées et publiques ».
Commentant de « paradoxe » faisant qu’alors qu’il existe des offres d’emploi, il subsiste, d'autre part, toujours des demandeurs « qui n’arrivent pas à être placés », M. Chaalal explique que cette situation résulte d’une inadéquation des systèmes de formation et d’enseignement par rapport aux besoins du marché.
« Par exemple, dit-il, il nous est difficile de placer des universitaires ayant fait une formation dans les sciences humaines, mais c’est aussi le cas pour ce qui concerne le bâtiment lequel éprouve des difficultés à trouver des maçons, des coffreurs ou des ferrailleurs…« des contraintes auxquelles sont aussi confrontées les secteurs du tourisme ou de l’agriculture ».
Le DG de l’ANEM indique, plus loin, qu’environ 20% des 30.000 demandeurs ont, durant l’année 2014 refusé d’occuper un emploi en raison de la faible rémunération proposée, que 22% autres ont décliné l’offre de placement en prétextant la pénibilité du travail proposé et qu’environ 11% parmi eux ont mis en avant l’éloignement du lieu de travail.
A propos du taux national de chômage (9,8% selon les chiffres de l’ONS), l’invité indique que l’ANEM dispose actuellement de plus de 1,2 millions de demandeurs d’emploi « en stock » qui attendent toujours d’être placés.
Pour ce qui concerne les placements dans les régions du sud, M. Chaalal affirme que son agence a, jusqu’à fin octobre, fait procéder à 47.000 recrutements au niveau de dix wilayas,effectués ses 263 agences et par une vingtaine de statut privé.
Il rappelle, par ailleurs que 430.000 micros entreprises ont été créées par la CNAC et l’ANSEJ depuis leur création, il y a une dizaine d’années, dont, selon lui, seulement 5% ont disparu à ce jour. Il observe, enfin, que pour la création de ces dernières l’Etat a consenti une enveloppe totale de 8 milliards de dinars.