La quasi-totalité des personnes âgées de 66 à 75 ans devraient prendre des médicaments anti-cholestérols afin de réduire les risques d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral, préconise une étude publiée aux Etats-Unis.
Parue, hier, dans la revue de médecine interne du Journal of the American medical Association (JAMA), celle-ci a porté sur plus de 6.000 personnes âgées de 66 à 90 ans en se basant sur des recommandations controversées publiées, fin 2013, par l'American College of Cardiology et l'American Heart Association.
Le principal auteur de l'étude, le Dr Michael Miedema, un cardiologue de l'Institut du cœur de Minneapolis, conclut que 97% de l'échantillon et 100% des hommes dont la tranche d’âge se situe entre 66 à 75 ans devraient prendre des statines, même si leur taux de cholestérol est dans les limites permises.
Les anciennes recommandations visaient seulement à réduire un taux excessif de mauvais cholestérol (LDL), alors que les nouvelles directives ciblent des personnes ayant un risque élevé de crise cardiaque et d'attaque cérébrale, explique-t-il.
Le nouveau guide recommande des statines comme le Lipitor (laboratoire Pfizer), pour toute personne souffrant d'une maladie cardiovasculaire, de diabète adulte ou ayant des taux élevés de mauvais cholestérol, mais aussi pour les adultes en bonne santé mais dont le risque d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral sera supérieur à 7,5% au cours des dix prochaines années.
Selon ce calculateur de risque incluant le surpoids, le manque d'exercice et l'âge, les personnes les plus âgées ont de fortes probabilités de dépasser ces 7,5%, même si leur taux de cholestérol reste dans les limites, estime le Dr Miedema