L’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne a engendré un manque à gagner de plus de huit (8) milliards de dollars aux recettes douanières algériennes depuis sa mise en œuvre en 2005 jusqu'à fin 2013, a appris mardi l'APS auprès de sources douanières.
Le montant total de la moins-value fiscale induite par la mise en œuvre de cet Accord d’association s'est élevé à 658,7 milliards (mds) de DA, soit plus de 8 mds de dollars, entre 2005 et fin 2013, précise la même source.
Le manque à gagner fiscal s’est creusé successivement depuis 2005, affecté par le démantèlement tarifaire prévu par cet accord commercial entré en vigueur il y a neuf (9) ans.
Ce manque à gagner en termes de recettes fiscales a été de 7,7 mds de DA en 2005, de 31 mds de DA en 2006 puis de 38,8 mds de DA en 2007, selon les chiffres fournis par cette source.
A partir de 2008, la moins-value fiscale a nettement doublé à 75 mds de DA avant de passer à 85,3 mds de DA en 2009 pour redescendre à 76,6 mds de DA en 2010, année durant laquelle l’Algérie a entamé, par une décision unilatérale, l’application du gel du démantèlement tarifaire prévu par cet accord afin de préserver certaines de ses filières productives.
Mais en dépit de ce gel, le manque à gagner a progressé par la suite pour atteindre un montant de 104 mds de DA en 2011, de 110,1 mds de DA en 2012 et de 130,1 mds de DA en 2013.
''Cette moins-value aurait été plus importante s’il n’y avait pas eu cette décision du gouvernement de geler le démantèlement tarifaire'', commente la même source.
Quant au manque à gagner enregistré suite à l’accord de la Grande zone Arabe de libre-échange (GZALE), entré en vigueur en 2009, il s'est élevé à 65,5 mds de DA entre 2009 et fin 2013.
"Avec ces deux espaces commerciaux (UE et GZALE), nous avons perdu plus de 724,2 mds de DA, soit plus de 9 mds de dollars", relève cette source qui souligne les déséquilibres, sans cesse croissants, caractérisant les échanges entre l’Algérie et l’UE.
L’Accord d’association Algérie-UE, poursuit-elle, a largement profité à la partie européenne qui n’a pas, en contrepartie, satisfait la demande de l’Algérie pour son accompagnement dans la mise à niveau de son économie, pourtant prévu dans l’accord.