Le projet de révision constitutionnelle ambitionne "à consolider les libertés et la démocratie" et "n'est pas au service d'un pouvoir ou d'un régime", a affirmé mardi à Alger le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
"Le projet de révision constitutionnelle que je proposerai conformément à mes attributions constitutionnelles, n'est pas au service d'un pouvoir ou d'un régime comme cela est prétendu ici ou là. Bien au contraire, il ambitionne à consolider les libertés et la démocratie pour lesquelles se sont sacrifiés les glorieux martyrs de la Révolution de Novembre", a souligné le président Bouteflika, qui s'adressait à la nation à l'issue d'une réunion du Conseil des ministres.
"De larges consultations ont été menées dans ce but (révision de la Constitution) voilà deux années. Elles ont été approfondies récemment, avec pour seules limites les constantes du Peuple et de la République", a fait remarquer le chef de l'Etat.
"Bien évidemment, la porte demeure ouverte devant ceux qui ne se sont pas encore associés à cette consultation qui reflète l'esprit même de la démocratie et qui est menée dans le respect des différences", a-t-il assuré.
Le président Bouteflika a réaffirmé que le projet de révision de la Constitution aura aussi pour but, notamment, la consolidation de l'indépendance de la Justice et la protection des libertés, le raffermissement de la séparation des pouvoirs et du rôle du Parlement et le renforcement de la place de l'opposition.
"En un mot, il s'agira de consolider les assises de notre jeune démocratie pluraliste, dans le respect de nos constantes nationales, tout comme il s'agira de réguler la compétition et même la contestation politiques, en préservant toujours la Patrie de toute anarchie et de toute dérive", a expliqué le président Bouteflika.
Dans le même ordre d'idées, le président de la République a affirmé que la nouvelle année connaîtra le parachèvement du chantier institutionnel "en cours".
"Cette œuvre a été entamée avec la réforme de la justice, pierre angulaire d'un Etat de droit et colonne vertébrale d'une société de liberté et de citoyenneté", a rappelé le chef de l'Etat, ajoutant qu'"elle a été élargie afin de créer un environnement meilleur pour l'affermissement des libertés, la promotion de la femme, l'épanouissement du pluralisme politique, et pour le développement du mouvement associatif".
"Ce chantier sera couronné dans les prochains mois par la révision de la Constitution", a souligné le président Bouteflika.