Reda Kateb, acteur inclassable d’origine Algérienne, va rester en haut de l'affiche en 2015, avec la sortie de six films, confirmant l'attrait qu’il suscite parmi des réalisateurs Français et Nord-Américains.
Né en région Parisienne en 1977, Reda Kateb est le fils de Malek-Eddine Kateb, homme de théâtre et acteur Algérien émigré en France et d'une mère d’origine Tchèque et Italienne. Il est également le petit-neveu du poète Kateb Yacine et de l’homme de théâtre Mustapha Kateb.
En 2009, il travaille avec le cinéaste Jacques Audiart pour le film" Un Prophète", dans lequel il occupe un second rôle remarqué, puis avec Léa dans le film "Qu’un seul tienne et les autres suivront" particulièrement salué par la critique. En 2013, il interprète le rôle d'un terroriste que la CIA torture pour lui arracher des informations sur Al-Qaida dans Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow.
A son égard, la presse évoque « une fulgurante ascension » alors que lui préfère l'image d' « une montée en puissance ». « Je ne parlerais pas d'emballement, mais plus d'une évolution dans le temps », déclare à l'AFP ce comédien à la voix posée et au sourire amical.
Pour lui, 2015 démarre avec « Loin des hommes », de David Oelhoffen, qui sort, demain, en France. Reda Kateb occupe l'écran face à la star internationale Viggo Mortensen. Le film sortira en Suisse le 21 janvier et en Belgique le 4 février.
Dans ce film il signe un western crépusculaire dans une Algérie au bord de la guerre d'indépendance. L’histoire est inspirée d'une nouvelle, « L'hôte », d'Albert Camus.
Pour son premier passage derrière la caméra, un court-métrage actuellement en montage, il met en scène et joue avec Philippe Rebbot deux frères animateurs de la halte-garderie du salon du camping-car. Où il a effectivement amusé les enfants il y a quelques années.
Reda Kateb étonne par la sûreté de ses choix alors qu'il a été beaucoup sollicité pour des rôles stéréotypés. "J'ai la chance de recevoir des bonnes et des mauvaises choses. Je suis content des rôles que j'accepte", dit-il avec un sourire malicieux.
L'acteur dit ne connaître ni lassitude ni sentiment de confort et tente de « ne pas vivre dans l'angoisse, même si on sait que tout peut s'arrêter ».
« J'essaye de me surprendre et d'aller vers les choses les plus proches du parcours artistique que je privilégie. En fonctionnant ainsi, je me dis que ça ne s'arrêtera pas ».