La politique énergétique de l’Algérie et les craintes suscitées par les perspectives d’exploitation du gaz de schiste ont été les sujets abordés, ce matin, durant l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine III de la Radio Algérienne.
Concernant le second point, l’invité, en l’occurrence Ali Hached, conseiller du ministre de l’Energie se veut rassurant vis-à-vis des populations qui s’inquiètent des « retombées négatives » que cette exploitation pourrait entrainer sur leur environnement et leur santé.
Tant pour la protection des nappes phréatiques qu’en ce qui concerne les risques de tremblement de terre que pourrait, selon eux, entrainer la fracturation destinée à produire ces hydrocarbures, il estime qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Pour preuve, il cite l’exemple des Etats-Unis « qui produisent, dit-il, plusieurs centaines de milliards de M3 de pétrole et de gaz » en utilisant cette technique.
M. Hached prédit, encore, que l’exploitation de cette richesse non conventionnelle, « dans la région où la polémique a lieu aujourd’hui », « va avoir un impact énorme à travers la création de milliers d’emplois ».
Rappelant que le pays consomme quelque 37 milliards de M3/an de gaz conventionnel, l’invité considère nécessaire d’assurer ses besoins énergétiques sur le « très long terme », ses réserves étant amenées à s’épuiser.
Tout comme l’avait reconnu, récemment, le PDG de Sonatrach, M. Hached admet, à son tour, que si des craintes se sont fait jour après l’annonce de d’exploitation du gaz de schiste « c’est parce que, relève-t-il, l’ensemble des acteurs concernés ont insuffisamment communiqué ». « Il est indispensable, ajoute-t-il que les gens puissent comprendre les enjeux qui sont derrière ce nouveau type d’exploitation des hydrocarbures.
En réponse à une question relative à l’exploitation de l’énergie solaire dont l’Algérie possède de considérables potentialités, le conseiller du ministre de l’énergie explique qu’il ne s’agit pas d’un choix par rapport à un autre mais d’une complémentarité entre divers types d’énergie. Il signale, à cet effet, qu’un programme de développement des énergies renouvelables, étalé dans le temps est en train de se mettre en œuvre.
Concernant la politique énergétique mise en place par l’Etat, M. Hached affirme qu’elle va au-delà de l’horizon 2040 et qu’elle englobe l’ensemble des capacités disponibles, (pétrolières, gazières, solaires, éoliennes, nucléaires ou géothermiques).