Le directeur général de l‘ANSEJ, Mourad Zemali, s’est exprimé, ce matin, à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, sur le dispositif ouvert aux jeunes diplômés pour créer leur entreprise.
Il affirme que celui-ci a commencé à connaitre un début de concrétisation à travers, notamment, le biais de l’ouverture de Maisons de l’entreprenariat et d’annexes spécifique auprès des universités.
Des 333.000 micro-entreprises créée sur 17 années dans le pays, un chiffre estimé modeste par rapport à ce qui est réalisé, ailleurs, dans le monde, M. Zemali reconnait qu’il existe, en effet, un retard dans la création d’un nombre plus important d’unités économiques.
D’après lui, les chiffres commencent cependant à évoluer. Il en veut pour preuve qu’entre 1997 et 2010, et pour ce qui concerne l’agriculture, en particulier, près de 972 micro-entreprises/an ont été créées et financées par son organisme. « De 2011 à 2014, poursuit-il, ce chiffre est passé à une moyenne de 3.400/an, en augmentation de 475% ».
Dans le secteur de l’industrie, l’intervenant signale que ce sont 6.300 micro-entreprises qui ont vu le jour, chaque année, « en augmentation, dit-il, de 670% ». M. Zemali tient à souligner que la création des 333.000 micro-entreprises par les moyens de l’ANSEJ s’est, par ailleurs, traduite par la création de 803.000 postes d’emploi.
Des recouvrements des prêts consentis par l’agence auprès des jeunes entrepreneurs, l’invité rappelle que les remboursements sont passés de 5O% en 2010 à 70,40% en 2014.
Des incidences de la baisse du prix du pétrole sur les activités de l’ANSEJ, son DG indique « qu’au contraire », pour l’année 2015, il a été programmé la création, par cette dernière, de 60.000 micro-entreprises, auxquelles doivent s’ajouter les 30.000 projetées par la CNAC.
Selon M. Zemali, ce sont quelques 798 activités différentes qui ont ou sont financées au titre de la création de micros entreprise, dont 27% l’ont été au profit de l’agriculture (élevage, production maraichère et fruitière, prestations de service, etc.), l’industrie (35% entre 2013 et 2014).
Des raisons entravant la création de micro-entreprises, celui-ci pointe les pratiques bureaucratiques estimant, toutefois, que les allègements introduits pour donner corps à un projet, (rapidité de son examen et de son financement), sont de nature à accélérer son processus.
L’invité révèle, enfin, que la création de toute micro-entreprise nécessite un apport de l’Etat de l’ordre de quelque 98.118 dinars « auxquels, poursuit-il, il faut ajouter 38.162 dinars pour le coût de l’emploi ».