Le Conseil de sécurité (CS) de l'ONU a condamné mardi les attaques perpétrées contre le palais présidentiel et la résidence du président à Sanaa par les rebelles houthis, appelant à soutenir le président du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi.
Le Conseil souligne dans une déclaration adoptée à l'unanimité que M. Hadi "est l'autorité légitime" et que "toutes les parties et tous les acteurs politiques au Yémen doivent soutenir le président Hadi", son Premier ministre et son gouvernement pour "garder le pays sur le chemin de la stabilité et de la sécurité".
Selon un haut responsable militaire yéménite mardi, "les miliciens houthis sont entrés dans le complexe (présidentiel) et pillent des armes dans les dépôts". Un cadre houthi, Ali Al-Bukhaiti, a confirmé sur son compte Facebook que le mouvement Ansaruallah "avait pris le contrôle du complexe présidentiel".
D'autres miliciens ont aussi attaqué la résidence du président Hadi, qui se trouverait à l'intérieur avec des visiteurs.
Le Conseil a appelé à un cessez-le-feu complet et à un retour au dialogue pour résoudre les différends. Il n'a cependant brandi aucune menace de sanction.
Le secrétaire général Ban Ki-moon s'est dit "sérieusement préoccupé" par la crise dans le pays.
L'émissaire de l'ONU Jamal Benomar a présenté un résumé des faits aux membres du Conseil par vidéo conférence depuis Doha, avant de s'envoler directement pour Sanaa.
M. Benomar était chargé de conduire des négociations sur la formation d'un gouvernement d'unité au Yémen. Mais il était confronté à l'opposition des houthis, qui ont renforcé leur contrôle sur Sanaa depuis leur entrée dans la capitale en septembre.