La prochaine commission mixte algéro-allemande qui se tiendra en avril prochain à Berlin sera marquée par l'étude de plusieurs projets de partenariat notamment dans le domaine industriel, a annoncé dimanche à Alger le ministre de l'Industrie et des mines Abdeslam Bouchouareb.
"Dans la prochaine commission mixte, qui se déroulera au mois d'avril, nous serons dans une phase plus concrète, puisque nous reviendrons avec des projets concrets à proposer aux entreprises allemandes", a déclaré M. Bouchouareb qui a co-présidé, avec le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, une rencontre économique regroupant des opérateurs des deux pays.
Ces projets de partenariat, actuellement en cours de maturation, seront menés par des entreprises algériennes publiques et privées, selon le ministre qui a souligné que "les pouvoirs publics ne vont ménager aucun effort pour accompagner ces projets et les appuyer pour les faire aboutir".
"Au moment ou nous débattons notre nouveau plan quinquennal, je peux vous assurer que les entreprises algériennes ont la taille nécessaire et les moyens financiers qu'il faut pour pouvoir aller monter et créer des partenariats comme nous le souhaitons dans les deux pays", a-t-il soutenu.
Qualifiant le partenariat avec l'Allemagne de "stratégique", M. Bouchouareb a insisté sur la nécessité d'introduire une nouvelle approche dans les partenariats algéro-allemands, basée sur l'innovation et la densification des projets dans les secteurs "prioritaires" dans le plan du gouvernement, mais "surtout les secteurs où il y'a une possibilité d’intégration importante".
De sont côté, le ministre allemand a appelé les entreprises des deux pays à nouer des relations de partenariat "durables et diversifiéés" et basées sur le transfert de la technologie.
Selon lui, le renforcement de la présence des entreprises allemandes dans les marchés étrangers doit passer par la multiplication des investissements dans la formation des jeunes et de la main d'£uvre citant l'exemple de l'accord entre le groupe "Siemens" et des universités algériennes pour la formation de jeunes ingénieurs.
M. Steinmeier était accompagné d'une délégation économique composée de 15 entreprises "de renommé mondiale" activant dans les domaines de l'énergie, des matériaux de construction, de la santé, des télécommunications, des équipements industriels et électronique et de la formation.
Présentes dans cette rencontre qui se tient en marge de la visite du ministre allemand des Affaires étrangères, des entreprises allemandes ont exprimé leur intérêt pour les projets d'électrification des régions enclavées, selon les explications du directeur de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK) Marko Ackermann.
Le même responsable a fait également savoir qu'un représentant de la filière automobile allemande est actuellement en Algérie pour examiner les opportunités d'investissement.
"Cette entreprise est actuellement entrain d'étudier la possibilité de s'implanter en Algérie. Nous sommes en contact avec ses responsables et ils semblent très impressionnés par le marché algérien", a-t-il indiqué à la presse.
M. Ackermann a affirmé aussi que plusieurs projets d'investissement entre des entreprises des deux pays sont en cours de négociation.
"Je suis assez sûr que la prochaine commission mixte portera beaucoup de bonnes nouvelles", a-t-il ajouté.
Répondant à une question sur les principales difficultés rencontrées par les opérateurs allemands en Algérie, le directeur de l'AHK a relevé la satisfaction des entreprises de son pays activant en Algérie ainsi que leur "forte" volonté d'élargir leur activité dans ce marché.
Toutefois, il a reconnu que les entreprises allemandes doivent trouver des partenaires "fiables" en Algérie, "ce qui n'est pas toujours facile", selon lui.
Le directeur de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) Mohamed Laid Benamor, a insisté sur l'importance de communiquer efficacement avec les entreprises étrangères qui veulent investir en Algérie, afin de mieux les informer sur les opportunités d'affaires dans les différents secteurs.
Plus de 200 entreprises allemandes sont déjà installées en Algérie.
En 2014, l'Allemagne était le cinquième fournisseur de l'Algérie qui a importé plus de 3,7 milliards de dollars de produits allemands, soit une évolution de 31,6% comparativement à 2013.