Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé mardi que l'exploitation du gaz de schiste en Algérie "n'est pas encore à l'ordre du jour".
Intervenant lors d'un Conseil restreint consacré au développement local dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, le président Bouteflika a évoqué "les incompréhensions et les inquiétudes" suscitées par les essais préliminaires opérés dans le domaine du gaz de schiste.
A ce propos, il a demandé au gouvernement la poursuite des explications en direction de la population locale et de l'opinion publique en général, et ce, non seulement pour faire savoir que les forages-tests, initiés à In Salah, seront achevés "à très brève échéance", mais aussi pour confirmer que "l'exploitation proprement dite de cette énergie nouvelle n'est pas encore à l'ordre du jour".
Pour le Chef de l'Etat, "si l'exploitation de ces nouvelles ressources nationales en hydrocarbures s'avère une nécessité pour la sécurité énergétique du pays à moyen et long termes, le gouvernement devra, cependant, veiller avec fermeté au respect de la législation par les opérateurs concernés, pour la protection de la santé de la population et la préservation de l'environnement".
En outre, il a chargé le gouvernement d'initier des "débats transparents", avec la participation de compétences reconnues, pour permettre à chacun de mieux comprendre les données relatives aux hydrocarbures non conventionnels qui sont "une réalité et une richesse nouvelles de notre pays".
A rappeler que des marches pacifiques anti-gaz de schiste sont organisées, depuis ces dernières semaines, dans quelques villes du sud dont notamment In Salah où se trouvent les deux puits-pilotes de forage de cet hydrocarbure situés dans la zone d'Ahnet.
A ce propos, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a également assuré, la semaine dernière, que le gouvernement n'envisageait pas d'entamer l'exploitation du gaz de schiste à court terme, mais qu'il s'agissait seulement d'une phase d'étude et d'exploration.
Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, avait indiqué, de son côté, que l'Algérie n'était qu'en phase d'évaluation de ses réserves de gaz de schiste, précisant que Sonatrach n'a procédé au forage expérimental des deux puits-pilotes d'Ahnet (In Salah) qu'après avoir obtenu l'autorisation de l'Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft).
Des responsables de Sonatrach ont aussi assuré que toutes les mesures de précaution avaient été prises lors de ces forages-tests, affirmant que les contraintes environnementales de son extraction dans le Sahara algérien n'étaient pas similaires à celles des zones peuplées aux Etats-Unis et en Europe.
Le gouvernement instruit de communiquer davantage sur les actions initiées dans tous les domaines
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit, par ailleurs, le gouvernement à communiquer davantage sur les réalités, les enjeux et la portée des actions qu'il initie dans tous les domaines.
Le président Bouteflika, qui présidait un Conseil restreint consacré au développement local dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, a cité, à titre d'exemple, les incompréhensions et les inquiétudes suscitées par les essais préliminaires dans le domaine du gaz de schiste.
A ce propos, le chef de l'Etat a demandé au gouvernement la poursuite des explications en direction de la population locale et de l'opinion publique en général, notamment pour faire savoir que les forages tests initiés à In Salah, seront achevés à très brève échéance, et pour confirmer aussi que l'exploitation proprement dite de cette énergie nouvelle n'est pas encore à l'ordre du jour.
Il a précisé aussi que si l'exploration de ces nouvelles ressources nationales en hydrocarbures s'avère une nécessité pour la sécurité énergétique du pays à moyen et long terme, le gouvernement devra cependant veiller avec fermeté au respect de la législation par les opérateurs concernés, pour la protection de la santé de la population et la préservation de l'environnement.
Le président Bouteflika a également chargé le gouvernement d'initier des débats transparents, avec la participation de compétences reconnues, pour permettre à chacun de mieux comprendre les données relatives aux hydrocarbures non conventionnels qui sont une réalité et une richesse nouvelles de notre pays.
Pour rappel, le président Bouteflika avait chargé le gouvernement, lors d'un Conseil restreint consacré aux développements enregistrés par le marché pétrolier international et leurs retombées sur la démarche économique et sociale du pays, qu'il a présidé le 23 décembre 2014, de tenir l'opinion nationale informée des réalités et des enjeux de la crise actuelle des prix du pétrole.
Il avait souligné, à cet égard, que cela permettra de rassurer la population, et de la mobiliser pour la lutte contre le gaspillage et pour un effort accru, au service de son propre bien être et du développement du pays.