L’avancement du projet de transfert d’eau vers 19 wilayas du sud-ouest, du centre et de l’est du pays, a été parmi les points abordés, mercredi matin, par Messaoud Terra, directeur de l’eau potable au ministère des Ressources en eau, durant l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Précisant qu’à terme, il y a quelque 600 millions de M3 à transférer « sur des centaines de km de Tiaret à Biskra », M. Terra signale que des forages sont actuellement entrepris « pour confirmer la ressource et lancer les travaux ».
Les quantités à mobiliser (environ 100.000 M3/jour) au cours des diverses phases d’avancement des travaux prévus pour durer 36 mois, sont destinées à répondre, autant aux besoins humains qu’à ceux de l’industrie, de l’agriculture et de l’élevage, a-t-il indiqué.
Citant l’exemple de l’ouvrage de transfert d’eau reliant la région d’In Salah à celle de Tamanrasset, M. Terra affirme que celui-ci, tout en encourageant la création de zones d’activités le long de son parcours, permettra d’assurer les besoins de près de 400.000 habitants, à l’horizon 2050.
Des dernières et fortes chutes de pluie observées à travers tout le pays, M. Terra déclare être très satisfait « le taux de remplissage des 65 barrages atteignant les 75%, » permettant, ainsi, de mobiliser quelque 5,2 milliards de M3 contre 4,9 milliards à la même période de 2004.
L’invité en vient, ensuite, à parler des difficultés rencontrées par les sociétés de gestion de l’eau à recouvrer leurs factures par les usagers. Selon lui, ce sont environ 40% parmi ces derniers qui ne s’acquittent pas des paiements leur provoquant entre 15 à 20 milliards de dinars de manque à gagner.
Pressé de dire si la tarification de ce liquide vital va être revue à la hausse, le représentant du ministère des Ressources en eau se contente de répondre, qu'aujourd'hui, le problème est d’amener ses utilisateurs à s'acquitter des sommes pour l'eau qu’ils consomment.