Une vive tension sur les carburants perdure depuis plusieurs jours à Bejaia à cause des conditions météorologiques défavorables qui empêchent l’approvisionnement régulier de la wilaya par voie maritime.
"Avec des ressacs, dépassant largement les seuils de sécurité tolérés, il n’a pas été possible de manœuvrer", a déploré le PDG du port de Bejaia, Achour Djelloul, soulignant que mercredi dernier, faute de pouvoir accoster, un navire chargé de gas-oil, a du être dérouté sur Oran.
Néanmoins, depuis deux jours, les choses se sont légèrement améliorées donnant l’opportunité aux travailleurs du port et de Naftal de décharger deux navires en provenance de Skikda avec dans leurs soutes 5.000 tonnes de gas-oil et 3.000 tonnes d’essence. De quoi alléger les tensions visibles aux niveaux des stations services, littéralement prises d’assaut par des automobilistes, attendant fiévreusement d’être servis, a-t-on constaté.
Partout en effet des files d’attentes s’y sont formées, parfois en débordant nettement sur la voie publique et au détriment du trafic routier qui, en certains endroits, a du en pâtir sérieusement.
"Il est 10H00. Et je suis là depuis 06H00", se lamente un automobiliste au quartier d’Ihaddadène visiblement en colère, car ne sachant à quel moment de la journée, il pourrait se dépêtrer de la chaîne.
Bejaia est approvisionnée deux fois par semaine par voie maritime, avec des quantités largement suffisantes. Mais en temps de crise, essentiellement en rapport avec les intempéries, celles-ci ne sont pas assurées régulièrement, d’autant que les moyens de stockage ont la réputation d’être très réduit localement, a expliqué M. Achour.