Aujourd’hui, 15 mars, le monde célèbre la journée des consommateurs. Une date repère pour rappeler le devoir des producteurs et distributeurs de bien de consommation et une occasion pour sensibiliser les consommateurs à défendre leurs droits. Ceux-ci sont résumés en 8 points à savoir le droit à la sécurité, à l’information, au choix, à la satisfaction des besoins de base, à la réparation des préjudices, à l’éducation, à l’environnement sain et enfin au droit d’être entendu.
Qu’en est-il du respect de ces droits en Algérie ? Pour Zaki Hariz, président de la Fédération algérienne des consommateurs, ces droits sont bafoués. Lors de son passage dans l’émission «invité de la matinée» de la Chaine I, il estime que l’Algérien est confronté à une réalité amère et complexe l’empêchant de faire respecter ces derniers.
Selon l’invité de la Chaine I, le consommateur est à la fois «la cause et la solution» de cette situation. «Le non-respect de ses droits, inscrits pourtant dans différentes lois, notamment celle du 03/09, s’explique par l’absence d’une culture de consommation adéquate». M. Hariz impute la responsabilité de cette situation à «tout le monde», particulièrement aux pouvoirs publics dont le rôle est des plus déterminant ».
Pour lui, l’absence d'un contrôle rigoureux et continu ajouté à la passivité des consommateurs, par méconnaissance de leurs droits ou par dépit, laissent libre cours aux agissements des producteurs et des distributeurs pour imposer leur diktat allant, parfois, jusqu'à mettre en danger la santé, voire, la vie des citoyens. Pour renverser cette tendance, M. Hariz recommande plus d'implication des consommateurs dans le sens de la consolidation d'un mouvement de défense de leurs intérêts. .
Marche à Bejaia «contre la vie chère»
Il faut dire qu’en Algérie, le mouvement de défense des consommateurs bat de l’aile. Hormis quelques association activant dans ce domaine, les organisations algériennes politiques, syndicales ou associatives n’inscrivent pas ces droits parmi leurs priorités et les quelques initiatives prises au niveau national pour dénoncer les atteintes aux droits du consommateur, à l’instar des opérations de boycott des produits, se sont souvent soldées par des échecs.
Fort heureusement, l’indifférence affichée par certains consommateurs à l’égard de ces initiatives sont loin de décourager les militants de cette cause. Certes, peu nombreux, ceux-ci continuent néanmoins à semer les grains d’une conscience qui pourra amener les consommateurs à défendre des droits aujourd'hui bafoués. C’est là, la tâche que s’assignent les militants de cette cause à Béjaïa qui, samedi, ont organisé une marche de protestation pour dénoncer la vie chère, la flambée des prix et le non respect des droits fondamentaux des consommateurs.