La Grèce a remboursé vendredi, comme prévu, une nouvelle tranche de 348,5 millions d'euros au FMI, dans le cadre d'un remboursement total de sommes dues avoisinant 2,5 milliards d'euros, selon une source proche du dossier.
Outre ce paiement au FMI, qui porte à environ 1,5 milliard d'euros les sommes remboursées à l'institution pour le mois de mars, le PDMA, l'agence grecque de la dette, a également remboursé vendredi 1,6 milliard de bons du Trésor qui arrivaient à échéance.
Les bons du Trésor sont renouvelés en permanence, avec des émissions à trois et à six mois, la Grèce étant privée depuis 2010 d'émissions à plus long terme en raison de taux prohibitifs.
Elle a ainsi levé 1,4 milliard d'euros à six mois et 3,2 milliard d'euros à trois mois depuis début mars.
Parmi les sommes remboursées vendredi, figure aussi une somme liée au swap (échange) de devises effectué par la Grèce en 2001, à la suggestion notamment de son conseiller d'alors la banque Goldman Sachs, qui avait permis de rendre sa dette plus présentable alors que le pays demandait à entrer dans l'euro.
La Grèce a également effectué d'autres remboursements vendredi matin, notamment d'intérêts sur des obligations détenues par la Banque centrale européenne.
L'ensemble des remboursements du jour (FMI, bons du Trésor et autres) représente "dans l'ordre d'idée de 2,5 milliards d'euros", a indiqué cette source, assurant que "tout a été payé".
La Grèce se trouve dans une situation financière très serrée depuis le début de la séquence électorale qui a amené le parti de gauche radicale Syriza au pouvoir le 25 janvier, faisant ressurgir la crainte d'une sortie de la Grèce de l'euro à la suite d'un possible défaut de paiement.
Beaucoup d'épargnants ont retiré de l'argent des banques, et les impôts ont été mal payés. Et les créanciers du pays, qui s'apprêtaient à verser le 28 février 7,2 milliards d'euros au pays, ont suspendu ce versement à la présentation par le nouveau gouvernement d'un paquet de réformes qui leur convienne.
Le Premier ministre Alexis Tsipras a estimé que la procédure de sauvetage du pays avait été "remise sur les rails" dans la nuit de jeudi à vendredi par une réunion à Bruxelles entre lui-même et les plus hauts dirigeants européens, qui lui ont demandé de présenter "une liste complète de réformes précises dans les prochains jours".