La Palestine est devenue formellement mercredi membre de la Cour pénale internationale (CPI), avec l'intention d'y poursuivre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre, ont rapporté des médias.
Une cérémonie à huis clos s'est déroulée au siège du tribunal à La Haye pour marquer cette adhésion, qui constitue un pas de plus dans l'initiative diplomatique et judiciaire engagée en 2014 par l'autorité palestinienne.
Fin 2014, les Palestiniens ont décidé de rejoindre la CPI, qui a pour vocation de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, après avoir vu rejeter par le Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution mettant fin à l'occupation israélienne dans les trois ans.
En même temps qu'il demandait l'adhésion à la CPI, le président palestinien Mahmoud Abbas avait envoyé à la cour un document autorisant la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, à enquêter sur des crimes commis dans les Territoires palestiniens, précisement à Ghaza.
La première plainte que la direction palestinienne entend déposer auprès de la CPI portera sur des crimes perpétrés après le 13 juin 2014, quand l'occupant israélien à lancé une vaste campagne d'arrestations suivie de la guerre à Ghaza. Durant 50 jours d'agression, Israël a tué près de 2.200 Palestiniens, en grande majorité des civils.
L'admission de la Palestine à la CPI porte à 123 le nombre d'Etats ayant ratifié le statut de Rome, le traité fondateur de la Cour, depuis son entrée en vigueur le 1 juillet 2002.
Même si le pas semble important, voire historique, rien n'est gagné et risque d'être un coup d'épée dans l'eau, à voir l'influence du Conseil de sécurité de l'ONU sur le cours des événements.
Plus d'éclairage dans la Chronique internationale de Linda Ababasa de la Radio chaine 3.