Chaïb Draa Ettani, conseiller au ministère de l’Education nationale : "le droit de grève des enseignants ne doit pas attenter au droit à la scolarisation de l’enfant"

Si l’Ecole algérienne est restée confrontée à un marasme latent, « c’est parce que nous avons passé notre temps à gérer les conflits sociaux plutôt qu’à le consacrer à la pédagogie ».

Il s’agit là des propos assenés, ce mardi, par Mohamed Chaïb Draa Ettani, conseiller au ministère de l’Education nationale durant l’émission L’Invité de la rédaction de la Radio Algérienne.

Lors de son intervention, il annonce qu’une rencontre réunissant les dix syndicats de l’éducation et les cadres du ministère, se déroulera, à partir d’aujourd’hui, pour revoir le contenu du statut de l’enseignant « à l’origine, dit-il, des perturbations observées dans le secteur ».

Selon M. Chaïb Draa Ettani, il existe un statut parallèle « qui ne dit pas son nom », certaines catégories de fonctionnaires ayant « une plus grosse part du gâteau » par rapport à d’autres. Il admet que le texte actuel a fait l’objet de plusieurs révisions « introduites dans la précipitation », dont il s’agit, désormais, de régler « les disfonctionnements ».

L’invité indique qu’une Charte d’éthique et de stabilité sera soumise à discussion et proposée aux syndicats pour signature.

Le représentant du ministère de l’Education nationale s’il ne remet pas en cause le droit de grève des enseignants, n’en estime pas moins que celui-ci n’en devrait pas moins attenter au droit à la scolarisation de l’enfant.

Traitant de la durée des cours dispensés dans les écoles Algériennes, M. Chaïb Draa Ettani la considère comme étant « hors norme » par rapport aux règles internationales. « Nous ne dispensons, révèle-t-il, que de 24 semaines de cours/an contre les 36 attendus, ce qui altère le niveau de nos enfants ».

« Nous avons pu réaliser 32 semaines de cours, cette année. Nous nous fixons comme objectif de parvenir à 34 semaines, durant la prochaine année scolaire, puis à 36 heures durant celle qui va suivre ».

Pour augmenter leur chance de réussite aux examens du Bac, M. Chaïb Draa Ettani appelle les élèves à ne pas déserter les classes, comme ils le font habituellement, à partir de fin avril. « C’est une pratique à laquelle il faut mettre un terme jusqu’au Bac blanc », déclare-t-il.

A propos de tous les examens, il affirme qu’ils se dérouleront à la date initialement fixée. « Le bac blanc se déroulera, ainsi, à partir du 17 mai et sera suivi par les examens, le 7 juin », a-t-il assuré.

Soulignant la faiblesse du taux de réussite dans le cycle secondaire (à peine 45%), il précise que l’objectif est de parvenir à atteindre les 75% dans des moyens délais.

Il signale que pour préparer la prochaine session du bac, les lycées resteront ouverts jusqu’à la veille des examens, pour permettre aux lauréats de réviser leurs leçons, sous le contrôle de leurs professeurs. « Une armada d’inspecteurs a été diligentée pour vérifier l’assiduité de ces derniers à assurer la révision des cours », signale-t-il.

 

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