
Considéré comme le « Roi du Raï », Cheb Khaled a été condamné, vendredi, par le tribunal de grande instance de Paris pour avoir plagié la musique de l’auteur Algérien, Cheb Rabah, pour la composition de « Didi », son plus gros tube international.
« C’est un succès reposant sur le mensonge » a commenté, mardi, l’avocat de Cheb Rabah, Jean-Marie Guilloux. Me Laurence Goldgrab. L’avocate de Cheb Khaled a, de son coté, annoncé qu’elle allait faire appel du jugement qui devra, cependant, être exécuté.
Dans sa décision, le tribunal a notamment condamné Cheb Khaled, à restituer à Cheb Rabah les droits d'auteurs perçus pour la composition musicale de « Didi », commercialisée à partir de 1991, au titre de son exploitation dans le monde, mais pour une période postérieure à juin 2003 en raison d'une prescription partielle.
Le chanteur a également été condamné à payer à Cheb Rabah une somme de 100.000 euros en réparation de son préjudice moral, et une autre de 100.000 euros en réparation des atteintes à son droit moral d'auteur.
Le tribunal a estimé que Rabah Zeradine, dit Cheb Rabah, compositeur, auteur et interprète de raï, avait perdu une chance de gagner en notoriété du fait du succès de la chanson.
Le tribunal a enfin ordonné à la SACEM (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) « de modifier toute sa documentation » concernant la chanson « Didi » pour faire désormais bénéficier Cheb Rabah d'une part des droits de reproduction mécanique et d'exécution publique « en tant que seul compositeur » de l'œuvre.