La résorption du chômage et le bilan des différents dispositifs d’aide à l’emploi ont été les principaux sujets traités, ce matin, par Fodil Zaidi, directeur général de l’emploi et de l’insertion au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, lors de son passage à l’émission L’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3.
Selon les chiffres avancés par M. Zaidi, 59 679 micros entreprises ont été créées en 2014 dans le cadre de l’ANSEJ et CNAN et elles ont généré plus de 136 000 emplois. Pour ce qui est DIP (Dispositif d’insertion professionnel), Il indique que 113 417 jeunes ont été placés en 2014, dont 83% affectés dans le secteur économique et 17% dans l’administration.
Revenant à la création d’emploi dans le secteur économique, le directeur général de l’emploi confirme que le secteur privé demeure le premier en la matière estimant que 70% des offres d’emploi émane de ce dernier.
Interrogé sur la précarité des emplois créés dans le cadre du DIP, le représentant du ministère du travail récuse ce qualificatif en expliquant que ce dispositif «n’est pas considéré comme un emploi au sens de la législation du travail», la rétribution versée aux personnes recrutées ne représentant pas un salaire, mais une simple indemnité. Cette définition des emplois DIP aussi juste qu’elle soit n’est pas considérée comme telle lorsqu’il s’agit de calculer le taux du chômage, puisque cette catégorie de travailleurs est toujours additionnée à la population active.
L’augmentation du taux de chômage : une hausse conjecturelle
Revenant sur les dernières statistiques de l’ONS faisant état d’une augmentation du taux de chômage (de 9,8 à 10,6%), l’invité de la radio Chaine 3explique cette hausse par la périodicité de l’enquête. «Il y’a un effet saisonnier qui rentre en jeux entre la période d’avril et de septembre. Pour celle de septembre on a remarqué une hausse du chômage chez les jeunes diplômés passant de 13 à 16%» a-t-il décortiqué en expliquant cette particularité, par l’arrivée massive de nouveaux diplômés sur le marché du travail. Le deuxième facteur qui serait à l’origine de cette hausse est la décroissance de la saison agricole qui connait une décroissance durant cette période de l’année.