Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf a annoncé dimanche à Ouargla, où il se trouve en visite, qu’un projet de création d’un SAMU aérien dans le sud du pays est en cours d’études.
‘‘Ce projet sera concrétisé une fois les études techniques finalisées’’, a indiqué le ministre, en ouverture des travaux d’un séminaire national sur la santé dans le Sud.
M. Boudiaf, s’est engagé, par ailleurs, à mobiliser ‘‘tous les moyens nécessaires pour remédier aux carences relevées et liées notamment à l’éloignement des structures hospitalières et le manque de moyens humains et matériels d’intervention rapide, qui jusque là entravaient la prise en charge rapide des victimes des accidents de circulation et certaines évacuations de cas urgents nécessitant une médicalisation spécialisée’’.
Tout en mettant l’accent sur l’équité dans l’accès aux soins de qualité pour tous, qui constitue une obligation dans la politique nationale de la santé, M. Boudiaf a fait savoir que ‘‘le ministère de la santé s’emploie à étoffer les programmes existants et à lancer de nouveaux chantiers de développement et de promotion de la santé, entre-autres, le jumelage entre établissement hospitaliers, la télémédecine, les soins à domiciles et le renforcement des unités médicales mobiles’’.
Vers un nouveau concept de circonscription sanitaire
Le ministre a souligné, par ailleurs, que la stratégie à mettre en œuvre, en attendant la promulgation de la nouvelle loi sanitaire instituant un nouveau découpage basé sur la notion de circonscription sanitaire, devra permettre la prise en charge d’une série d’axes prioritaires.
Il s’agit, a-t-il expliqué, de l’organisation et la promotion des prestations médicales, à travers une couverture sanitaire satisfaisante du territoire, avec des structures fixes et mobiles, que ce soit en terme couverture sanitaire que d’activités de prévention, ainsi que l’implication des citoyens de ces régions dans la promotion de la santé.
L’amélioration de la prise en charge locale des pathologies nécessitant le transfert vers des structures spécialisées de haut niveau, à travers notamment le jumelage et la formation du personnel, ainsi que l’adaptation du dispositif de surveillance épidémiologique et de veille sanitaire avec les risques sanitaires spécifiques de la région et les menaces sanitaires à potentiel épidémique, font partie de cette stratégie, a-t-il poursuivi.
Valoriser la ressource humaine locale
Dans l’optique de valoriser les ressources locales, le ministre de la Santé a fait état de la mise en place de mécanismes spécifiques en matière de formation pour l’ensemble des corps de la santé, qui englobera notamment les études médicales spécialisées, les conditions d’accès à la formation paramédicale et de sages-femmes, pour que le secteur ‘‘ne soit plus otage d’une formation qui ne tienne pas compte des besoins réels de la santé publique et des spécificités des régions enclavées’’.
Cette rencontre sur la promotion de la santé dans le Sud devra permettre, deux jours durant, de traiter des procédures prises depuis 2014 en faveur des régions du Sud, pour l’amélioration du dispositif hospitalier et du réseau de prise en charge médicale adaptée aux spécificités géographiques et climatiques des régions du Sud du pays, ont indiqué les organisateurs.