Commentant la situation «cauchemardesque» créée par la bureaucratie à l’économie, particulièrement dans le secteur industriel, le président du Conseil national consultatif de la PME, Zaïm Bensaci, l’impute à une crise structurelle et « non conjoncturelle ».
Intervenant, ce jeudi, à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Bensaci considère «qu’on ne voit toujours pas venir les facteurs de croissance», en débit de l’énoncé de diverses stratégies et de l’organisation de nombre de rencontres visant à impulser ces derniers.
Estimant que le temps «joue contre nous» il appelle à en terminer avec les expertises, les enquêtes et contre-enquêtes et définir, enfin, un véritable processus de relance de l’économie.
Citant les exemples de réussite de l’Espagne, du Portugal ou de l’Italie, il les impute aux choix arrêtés par ces pays à développer le secteur de la sous-traitance.
En plus de mentionner, pour cela la nécessaire «volonté politique», il indique que les «donneurs d’ordres», à l’exemple de SONATRACH, de la SONELGAZ ou bien de la SNTF sont à même, en faisant appel à des entreprises locales, de faire produire les pièces et équipements en Algérie, au lieu de les importer. « Mais au préalable, souligne-t-il, il faudra réformer les structures mentales et sensibiliser les Algériens à consommer Algérien».
Il illustre ces propos en rappelant, par exemple, que SONATRACH n’a jamais pensé à faire produire, par exemple, ne serait-ce qu’un appareil de ou bien une tête de forage, préférant la facilité de l’importation.
Il cite l’exemple de la Tunisie laquelle, dit-il, a contraint des entreprises fournisseuses de ses aéronefs à produire certains de leurs composants dans le pays, «alors que nous n’avons jamais pensé à en faire de même, pour des raisons obscures».
Ne mâchant pas ses mots, M. Bensaci affirme que le pays a pris un «énorme retard» en matière de restructuration industrielle. « Tout est à faire », rappelle-t-il en citant l’exemple de la SNVI, « qui ne produit plus rien depuis deux années » et dont les habituels sous traitants se sont retrouvés, par contrecoup, confrontés au désarroi.
Il pousse jusqu'à se demander comment relancer toute cette machinerie « quand on observe, dit-il, que l’Agence nationale de développement de la PME connait elle-même des problèmes de statut ».