Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé jeudi à Blida l’élaboration prochaine d’une stratégie nationale de prise en charge des malades souffrant de pathologies cardiaques.
M. Boudiaf a indiqué, en marge d'un séminaire national sur les urgences cardio-vasculaires, organisé à Blida, que l’objectif de cette stratégie est "d’assurer une prise en charge exemplaire et sans faille des patients souffrant de problèmes cardiaques, durant les différentes étapes de leur admission au sein des structures sanitaires spécialisées", soulignant que le séminaire tend
à "encourager la concertation et l’échange d’idées" entre spécialistes présents afin de "dégager les grandes lignes de cette stratégie".
Une stratégie qui va se focaliser, selon le directeur général des services de santé auprès du ministère de la Santé, Mohamed El-Hadj, sur trois axes principaux, à savoir la formation du personnel médical affecté aux services de cardiologie, l’acquisition d’équipements médicaux modernes et, enfin, la création de nouveaux services de cardiologie, a-t-il expliqué à l’APS.
Dix-huit (18) services de cardiologie sont opérationnels à travers les différents hôpitaux du pays, a révélé la même source, précisant que les structures en question ont une capacité globale de 705 lits et disposent de douze (12) unités de médecine interne, encadrées par 321 médecins spécialistes et 589 agents paramédicaux.
Les pathologies cardiaques constituent l’une des principales causes de mortalité dans le pays, a relevé M. Mohamed El Hadj, rappelant, à cet égard, la mise en place, depuis janvier dernier, d’un registre national au niveau de l’ensemble des structures sanitaires du pays en vue de recenser les malades souffrant de cette pathologie.
Le président de l’association nationale des malades du coeur, Mohamed Bouaffia, a indiqué, dans une déclaration à l’APS, qu’un tiers des décès recensés en Algérie est du à des problèmes cardiaques, insistant, dans ce contexte, sur la nécessité de suivre une hygiène de vie, le recours à une alimentation équilibrée, outre l’impératif de se faire consulter par un médecin spécialiste dès l’apparition des premiers symptômes.