La deuxième chambre correctionnelle près la Cour de Boumerdès a entamé, mercredi, le jugement du colonel Chouaib Oultache, ex-chef de l’unité aérienne de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), accusé avec 24 autres prévenus de "dilapidation de deniers publics".
L’affaire, ouverte aux environs de 9h30mn, en audience spéciale, a déjà été reportée trois (3) fois de suite. Elle a été renvoyée par la Cour suprême suite à un pourvoi en cassation pour diverses raisons, dont l'absence de certains témoins et le retard de l’ouverture du procès, du à un motif matériel. L'accusé principal Chouaib Oultache, n'a pas été emmené à temps depuis la prison d’El Harrach, où il est incarcéré.
Au total, 25 personnes, parmi lesquelles le principal accusé et 21 cadres de la DGSN, sont impliquées dans cette affaire de malversations et ont été condamnées auparavant à des peines allant de 5 à 18 ans de prison ferme, tandis que quatre (4) autres mises en cause ont été acquittées.
Selon l’acte de renvoi du tribunal, les prévenus sont accusés de "passation de marchés publics en violation de la législation", "dilapidation de deniers publics", "trafic d’influence", "faux et usage de faux", "implication dans la dilapidation et négligence manifeste ayant mené à déperdition de fonds publics".
Cette affaire, qui remonte à 2007, concerne un marché douteux pour l’acquisition de matériel informatique, signé entre la DGSN et la société Algerian Business Multimedia (ABM), révélée au grand jour après l’assassinat, le 25 février 2010, du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, par le colonel Oultache, indique le même document.
Les investigations ont révélé, selon la même source, qu’Oultache aurait "usé de son influence" sur la commission d’évaluation technique des offres où il siégeait pour qu’elle choisisse ABM, dont son gendre était actionnaire et directeur général adjoint.