Incidents de Ghardaïa : 22 morts et plusieurs blessés, le ministre de l'Intérieur sur place, annonce l'APS

Vingt-deux (22) personnes sont décédées et plusieurs autres ont été blessées à Ghardaïa dans des heurts entre jeunes rivaux, depuis la reprise, début juillet, des incidents dans la région, selon un nouveau bilan fournit par la wilaya.

Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, s'est rendu ce mercredi à Ghardaïa pour s'enquérir de la situation, à la suite de ces événements.

Une source de la wilaya a déploré le décès de "quatre personnes qui ont succombé à leurs blessures mercredi en milieu de journée à la suite de ces incidents".  

Le plus grand nombre de décès a été enregistré à Guerrara avec 19 victimes dont une déplorée mardi suite à des projectiles lancés par des inconnus.

Deux autres victimes ont été déplorées également mardi à Berriane et une autre à Ghardaïa, dans des échauffourées similaires, selon la même source.

Ces affrontements entre groupes de jeunes se sont propagés à plusieurs quartiers des localités de la vallée du M'Zab, Berriane et Guerrara où des actes de vandalisme et des incendies d'habitations, de palmeraies, de mobilier urbain, de magasins et de véhicules ont été perpétrés par des groupes de jeunes cagoulés.

Un important dispositif sécuritaire a été mobilisé pour faire cesser les heurts et ramener le calme et la quiétude dans la région. Les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les groupes antagonistes.

Mercredi, des commerçants ont baissé rideaux dans différents quartiers de la vallée du M'Zab, à Berriane et Guerrara en réponse à un appel à une "grève générale" lancé par un "collectif de commerçants Ibadites" en signe de "protestation contre les actes de violence commis dans la région de Ghardaïa".

Des dizaines de personnes ont été blessées, dans ces affrontements que les forces de maintien de l'ordre, dépêchées sur les lieux, tentaient de disperser à l'aide de gaz lacrymogènes afin de rétablir l'ordre.

Des notables locaux de différentes composantes de la société Ghardaouie ont appelé les habitants à la "vigilance et à la sagesse" pour éviter ces affrontements qui, selon eux, nuisent à la réputation de la région et ternissent son image.

Mardi, le commandant de la 4ème région militaire, le général-major Cherif Abderezak, s'est également rendu à Ghardaïa pour s'enquérir de la situation et y tenir une réunion afin de "réajuster le plan sécuritaire et coordonner les efforts visant à éviter la récurrence de tels incidents et à prévaloir la sécurité et la stabilité dans la région de Ghardaïa".

"Le commandant de la 4ème région militaire a tenu également, au siège de la wilaya, une rencontre avec les acteurs concernés par l'opération d'apaisement et de rétablissement de la sécurité et du calme à Ghardaïa", avait indiqué le ministère de la Défense nationale dans un communiqué.

Ces incidents ont éclaté dans la soirée de samedi et se sont poursuivis au petit matin dans des heurts entre des jeunes des quartiers de Kef Hamouda et Baba Saad à Berriane, suite à des jets de pierres et de cocktails Molotov sur des passants et au caillassement de véhicules par des jeunes non identifiés, selon un élu local, qui déplorait, cette nuit là, une dizaine de blessés dont deux grièvement.

Des heurts ont été aussi enregistrés dans des quartiers de la vallée du M'Zab (Ghardaïa) où des groupes de jeunes non identifiés, munis de pierres et de cocktails Molotov, ont "réanimé" les hostilités par des jets de projectiles notamment dans les quartiers de Melika et Sidi Abaz. 

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