Les pays riches et les Nations en développement se sont entendus jeudi sur les moyens de trouver les quelque 2.500 milliards de dollars nécessaires au financement du développement d'ici à 2030, à l'issue d'une conférence de quatre jours dans la capitale éthiopienne Addis Abeba.
Ces fonds sont nécessaires pour atteindre les 17 objectifs de développement durable (ODD) que les Nations unies sont en train de fixer pour 2015-2030, avec l'ambition d'éradiquer d'ici 2030 la pauvreté et la faim dans le monde, tout en maîtrisant le changement climatique.
A Addis Abeba, les pays donateurs ont réaffirmé leur objectif de consacrer 0,7% de leur revenu national brut (RNB) à l'aide au développement.
Le document adopté à l'issue de cette conférence sous l'égide de l'ONU encourage également la coopération avec le secteur privé et propose des mesures de soutien aux pays en développement pour améliorer leurs politiques fiscales et générer davantage de revenus par la collecte d'impôts.
Pour le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, l'accord constitue "une importante avancée vers un monde de prospérité et de dignité pour tous".
L'accord s'est fait au prix d'un recul des pays pauvres sur les questions fiscales: après d'âpres négociations avec les pays riches, ils ont renoncé à la création d'un organisme, chapeauté par l'ONU, de lutte contre une évasion fiscale qui leur fait perdre tous les ans des dizaines de milliards de dollars.
La création de cette instance aurait eu pour mission d'établir de nouvelles normes fiscales internationales dans la lutte contre les flux illicites et l'évasion fiscale, en particulier des multinationales, mais divisait pays du Nord et du Sud.
La conférence, la troisième du genre après celles de Monterrey en 2002 et de Doha en 2008, était le premier des trois rendez-vous internationaux majeurs en 2015, avant le sommet sur les objectifs du développement durable de septembre à New York et la conférence sur le Climat 2015 en décembre à Paris.
APS