Le ministère de l'Education nationale envisage de revoir l'examen de fin du cycle primaire (ex-6ème) pour le remplacer par un système d'évaluation à même de déterminer le niveau et les aptitudes de chaque élève, ont annoncé lundi à Alger des responsables au ministère de l'Education nationale.
Sur la base des recommandations des participants à la conférence nationale d'évaluation de la réforme de l'école, le ministère de l'Education envisage de remplacer l'examen de fin du cycle primaire par un système d'évaluation, dans le but de revaloriser l'évaluation pédagogique, ont indiqué le secrétaire général du ministère, Messeguem Nedjadi et le conseiller chargé de la pédagogie, Farid Benramdane lors d'une conférence de presse tenue au lendemain de la conférence.
Les deux responsables ont affirmé que des "dispositions seront prises pour donner plus de temps à l'apprentissage" afin de "réduire l'effet pervers de l'évaluation-notation (composition, devoirs, interrogation)".
Expliquant les motivations d'une telle démarche, ils ont déclaré que "lors de l'examen du 5ème, 84% des élèves avaient la moyenne en langue arabe et 80% en mathématiques, cependant on ne connaissait rien d'eux en termes de compétences au terme de cinq années d'études".
Le nouveau système permettra de déterminer le niveau et les aptitudes de chaque élève en mettant en place un dispositif de suivi et d'évaluation de "manière régulière et continue afin de lui permettre de mieux assimiler et acquérir les connaissances et le savoir", ont expliqué les deux responsables.
"Notre objectif est d'assigner de nouveaux objectifs à cet examen, donner une cartographie des compétences et mettre en place une nouvelle stratégie qui nous permettront de mieux prendre en charge les élèves qui arrivent au moyen en ayant déjà identifier leurs faiblesses et leurs forces", ont-ils ajouté.
Généralisation du préscolaire en 2017
Par ailleurs, les deux responsables ont indiqué que les classes de préscolaire seront généralisées, et ce dans "un souci d'équité", sur tout le territoire national à partir de 2017, mais en attendant le taux sera de 65 % pour la prochaine rentrée scolaire
Cette étape qui précède la phase de l'enseignement obligatoire, inculque à l'enfant "une éducation globale et complète", qui ne bénéficie actuellement qu'à 50% seulement des enfants.
Les représentants du ministère de l'Education ont expliqué en outre que le préscolaire concerne plusieurs départements ministériels, précisant que le ministère de l'Education s'atèle d'ores et déjà à mettre en place "un socle commun" pour tous les enfants de ce cycle, en coordonnant le travail déjà avec le ministère des Affaires religieuses qui dispose de classes de ce type.
Le ministère préparera également le terrain avec d'autres partenaires comme les communes et les entreprises dans le but de faire bénéficier les enfants fréquentant ces classes du programme élaboré par ses services, ont-ils conclu. APS