Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, s’est exprimé, ce mardi, sur la chaine 3 de la Radio Algérienne pour commenter quelques unes des mesures arrêtées par le gouvernement pour relancer la productivité de l’économie.
Parmi les décisions phare figure la question relative à la « formalisation » du dépôt dans les banques des quelques 40 milliards de dollars, l’équivalent de 3.700 milliards de dinars) détenus par les magnats de l’économie informelle.
Des mesures contenues dans la loi de Finance complémentaire il retient celle relative à l’optimisation des ressources et des dépenses budgétaires « afin, précise-t-il, de mieux utiliser la dépense publique avec plus de retour sur investissement ».
Des mesures particulières mises en avant par l’Etat, il signale celle permettant d’ « ouvrir les portes » à tous les acteurs de la sphère réelle qui possèdent des fonds et qui, «au lieu de les thésauriser», sont invités à les déposer dans les banques «à compter du 15 aout».
Il considère que ce sont là des capitaux amassés à « la sueur des uns et des autres» mais qui « pour des raisons procédurales » ou « conjoncturelles » ne circulent pas suffisamment dans la sphère bancaire.
M. Benkhalfa annonce qu’à l’égard de ces capitaux, des mesures «d’accueil et de mise en conformité» ont été arrêtées, soulignant que beaucoup parmi ces derniers ne sont pas «nécessairement à fiscaliser».
Il met en avant trois garanties pour mettre en confiance ces détenteurs de fonds : un système bancaire sécurisé, l’absence de tout inconvénient procédural à leur endroit, précisant qu’au plan fiscal, il n’y a que ceux qui estiment avoir une situation à régulariser qui peuvent se déclarer au titre d’une «conformité fiscale volontaire».
Aux détenteurs de fonds concernés, le ministre annonce, aussi, que quelque 900 agences bancaires ont été mandatées pour les accueillir et les conseiller «avec tout le respect du à des citoyens ayant une activité dans la sphère réelle» et qui ont décidé de retourner à une situation «normale».