Le travail « au noir » : une pratique usitée à vaste échelle par des employeurs indélicats

Dimanche, s’est ébranlée à partir d’Alger, une Caravane consacrée aux secteurs de l’emploi et de la sécurité sociale, chargée de sillonner diverses wilaya pour informer et sensibiliser sur les droits et les obligations dans le monde du travail.

Pour l’occasion, la chaine 3 de la Radio Algérienne a été amenée, ce lundi, à s’intéresser au phénomène du travail au noir en Algérie, signalant que ces droits et ces obligations ne sont souvent pas connus par des travailleurs, « ne bénéficiant souvent d’aucune couverture sociale » et, par ailleurs, pas toujours respectés par ceux qui les emploient. 

Pour illustrer le sujet, elle rapporte le témoignage de Nesrine, 23 ans, employée dans le secteur de la communication laquelle découvre, après coup, que son employeur n’envisage nullement de la faire assurer.

« Il m’a tout de suite fait savoir, dit-elle, qu’il n’y aura pas de signature de contrat, que tout repose sur la ‘’confiance ‘’ et que je devais me contenter d’une ‘’contrat moral’’ ». Elle indique que son patron lui a, toutefois, garanti à un moment qu’elle sera déclarée aussitôt après ses trois mois d’essai, une promesse jamais respectée.

« A diverses reprises, indique-t-elle, je l’ai relancé pour qu’il me déclare à la CNAS, mais chaque fois il se défilait ».

Confrontée à un remboursement de soins, Nesrine réalise à ce moment tout l’intérêt de posséder une couverture sociale pour y faire face.  « J’ai été contrainte, explique-t-elle, de devoir sortir l’argent de ma poche pour payer mes consultations et mes médicaments, dont certains coutaient très chers ».

Elle raconte qu’elle était « surexploitée » parce que chargée de réaliser plusieurs taches « y compris durant les weekends ». « N’ayant pas signé de contrat et sans poste bien défini, j’étais contrainte, dit-elle, d’effectuer une énorme charge de travail et de rentrer très tard chez moi, sans possibilité de récupération, ni de congé », une situation intenable qui l’amènera finalement à démissionner.

En conclusion de son reportage, l’auteure tient à rappeler que dans la législation du travail énonce que l’assurance est un droit pour le travailleur et un moyen d’assurer sa protection sociale. 

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