Le ministère des Transports l'affirme : la Société des transports ferroviaires (SNTF) ne sera pas privatisée

Appelée à se transformer en groupement public vers l’horizon 2020, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), ne sera pas privatisée, compte tenu de sa position « stratégique », a affirmé, mercredi, le ministère des Transports.

Dans un communiqué reproduit par l’APS, celui-ci précise que cette Epic sera transformée en un groupe public appartenant à l'Etat, compte tenu du fait qu'elle « représente un secteur stratégique », au même titre que l'éducation ou la santé. Il rappelle, aussi, que le secteur ferroviaire et du transport des voyageurs est subventionné par l'Etat.

Il indique que le nouveau groupe qui sera créé devra assurer la gestion pour le compte de l'Etat propriétaire, « des actions des filiales et de toutes les participations, y compris celle en partenariat ».

Le communiqué du ministère des Ttransports signale que la gestion de toutes les activités de la SNTF et de ses filiales sera revue « de manière organisée et programmée » à l'échéance 2020, avec un accompagnement d’experts.

La forme d'organisation projetée pour la SNTF permettra, explique-t-il, de « créer de la richesse et donc de la croissance et de la pérennité, sans émarger au budget de l'Etat ».

Elle facilitera, poursuit-il, la création de près de 3.000 nouveaux emplois ainsi que celles d’écoles spécialisées dans la maintenance des matériels roulants et de divers métiers de cheminots.

Le communiqué rappelle, par ailleurs, que ce type d'organisation existe déjà en Algérie, citant l’exemple des groupes Sonelgaz, Sonatrach, Air Algérie, SNVI, Saidal.

Le ministère des Transports estime, encore, que la transformation de la SNTF vise à asseoir une meilleure gestion de son portefeuille, constitué de 10 entreprises et de quatre filiales en participations minoritaires activant dans divers métiers (logistique, signalisation, courrier express, électrification, etc.).

Cette opération, rappelle-t-il, intervient dans le cadre du développement de la société qui ambitionne de faire passer son réseau de voie ferrée de 4.000 km actuellement, à 12.500 km à moyen terme, et le volume des marchandises transportée de 4,5 millions de tonnes/an à 30 millions de tonnes/an à l'horizon 2020.

Le nombre de passagers transportés devant quant à lui passer des 32 millions/an à 80 millions/an à la même échéance, relève-t-il encore.