Inscrite dans la loi de finance complémentaire 2015, la taxe d’habitation est désormais élargie à toutes les communes d’Algérie. Par quel biais elle va être collectée et à quoi, au juste, est-elle destinée ?
Un dossier diffusé, ce matin, par la radio Chaîne 3 et réalisée par Karima Hasnaoui, explique que cette taxe annuelle, perçues jusqu’alors dans les seules communes des chefs lieux de daira, sera destinée à alimenter le fonds spécial de réhabilitation du parc immobilier national. Son recouvrement sera assuré par l’entremise de la société nationale d’électricité et de gaz (Sonelgaz).
Approché à ce sujet, le directeur des finances locales au ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Azzedine Kerri rappelle que cette taxe avait initialement été instaurée à l’initiative du défunt Gouvernorat d’Alger pour servir à financer les travaux de réhabilitation du parc immobilier de la capitale.
Le fonds où étaient déposées les sommes récoltées au titre de cette taxe était, explique-t-il, géré par un ordonnateur à travers la personne du gouverneur puis du wali appuyée par une commission chargée de sélectionner les immeubles à réhabiliter.
Le directeur de l’aménagement des quartiers à la wilaya d’Alger, Abdelkader Guida précise de son coté que la commission citée plus haut était chargée d’examiner et de valider les programmes de réhabilitation sous la forme d’un plan d’action présenté au ministère l’intérieur et celui des Finances avant application.
Ce dernier signale que les recettes perçues au titre de la taxe, désormais applicable à l’ensemble du pays, étaient de l’ordre de 300 millions de dinars, chaque année.