La nouvelle centrale des risques des entreprises et ménages est opérationnelle depuis le 15 septembre et sera intégrée dés octobre prochain dans le traitement des demandes de crédits, a annoncé lundi un responsable à la Banque d'Algérie.
L'entrée en service en mi septembre de la nouvelle centrale des risques des entreprises et ménages de la Banque d'Algérie (CREM) a été annoncée au début du mois par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci.
Le projet relatif à cet outil d'aide à la gestion des risques de crédits par les banques de la place a été achevé à l'issue de douze (12) mois de travaux conduits par une équipe composée de cadres de la Banque d'Algérie avec une assistance technique de la Banque mondiale (BM), a indiqué Mohamed Boussaba, chef du projet (CREM) à la Banque d'Algérie.
M. Boussaba s'exprimait lors d'une présentation à la presse de la plateforme de cette nouvelle centrale dont la conception et la réalisation techniques ont été assurées par le cabinet portugais NovoBase.
En effet, la CREM constitue une nouvelle base de données légale de gestion publique qui est accessible en ligne par les agences des banques et établissements financiers de la place ainsi que les succursales de la Banque d'Algérie, a expliqué le même responsable.
Cet outil qui assure une gestion interbancaire des risques de crédits intègre dans son système tous les prêts contractés et les données relatives à la clientèle y compris les défauts de paiement.
Selon M. Boussaba, le nouvel outil de gestion des risques de crédits devra entamer ses opérations de contrôle et de traitement en temps réel des demandes de crédits à partir d'octobre prochain après la réception et l'intégration le 30 septembre des données mensuelles des banques sur leur clientèles.
Concernant, par ailleurs, le retour effectif du crédit à la consommation, le directeur général de la réglementation et du crédit à la Banque d'Algérie, Kamel Longou, a précisé que cette question "ne relève pas des prérogatives de la Banque centrale'', ajoutant que la CREM constitue un outil d'aide à la gestion de cette catégorie de crédit et une protection des ménages en évitant leur surendettement.
Le retour du crédit à la consommation avait été décidé par la Tripartie de février 2014 (Gouvernement-UGTA-patronat) après avoir été suspendu en 2009 pour ne pas alourdir la facture des importations et encourager la production nationale.
Le crédit à la consommation aux ménages, dont les conditions et les modalités ont été fixées en vertu d'un décret exécutif publié au journal officiel en mai dernier, concerne les biens fabriqués par des entreprises exerçant une activité de production ou de service sur le territoire national et qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers.
Ces entreprises doivent être, précise le texte, en règle avec les impôts et les organismes de sécurité sociale, doivent être bancarisées et vendre avec factures.