A l'occasion de l'ouverture, ce mercredi, du 20ème Salon International du livre (Sila), l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne accueillait le commissaire adjoint de cette manifestation, Mohamed Iguerb venu notamment s’exprimer sur l’avenir de l’édition littéraire en Algérie.
M. Iguerb considère que contrairement à ce qui est couramment affirmé, le secteur du livre « est en plein essor ». Il en veut pour preuve le rythme grandissant de création de maisons d’édition (290 à ce jour).
A propos de la diminution drastique des lecteurs d’ouvrages littéraires, il estime que celle-ci n’est en rien due à la cherté de ces derniers, mais davantage à la raréfaction de « l’acte d’achat ». Il assure que le même phénomène est observé dans des pays autrement plus développés que l’Algérie, « où, dit-il, l’édition papier est de plus en plus concurrencée par les supports multimédias ».
Pour les encourager à s’investir dans la création de librairies, il annonce que des facilités de crédits seront accordées à de jeunes entrepreneurs par le biais de l’ANSEJ et de la CNAC en particulier.
Revenant au salon du livre, dont il précise au passage qu’il est considéré comme la plus importante manifestation littéraire en Afrique et dans le monde arabe, M. Iguerb signale qu’environ 30.000 ouvrages y seront exposés.
Des livres interdits à y être présenté à ce salon, le commissaire adjoint du Sila affirme qu’il ne s’agit en rien d’une mesure de censure, s’agissant là, selon lui, de publication qui par leurs « dérives » portent notamment atteinte aux « constantes nationales ».