Le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi s’est déclaré, jeudi soir, favorable à l’envoi à Bejaia d’équipes compétentes pluridisciplinaires pour assister les techniciens locaux dans la réhabilitation et la restauration des monuments phares de la ville en bute à des problèmes techniques avérés.
"Nous allons vous envoyer des experts de hauts niveaux pour vous aider dans votre tache", a indiqué le ministre aux responsables locaux de la culture, en marge de l’ouverture du 7eme festival du théâtre de Bejaia.
Le propos, vaut essentiellement pour les forteresses de la Casbah et Bordj-Moussa, deux monumentales constructions bâties par les Espagnols (1510), en remplacement des palais Hammadites, méthodiquement détruits et voués alors à la ruine.
Le plus fréquemment évoqué est celui connu sous le nom de "Palais de la perle", une merveille détruite en entier, selon les explications fournies au ministre, qui soulignent que "les parties en matériaux nobles ont enrichi les palais ibériques et celles qui l’étaient moins, vouées à dresser les murs, de Bordj Moussa , devenu une forteresse militaire".
Si bien que, pour les techniciens engagés sur le site, "il est extrêmement difficiles, en l’état actuel, du monument, de remonter les vestiges en surface" l’opération nécessite un savoir faire des plus pointus.
Le monument, en effet, bien que restauré en partie en 1989, n’est plus en état d’accueillir de nouveaux travaux à cause de l’affaissement de son terrain d’assiette et de la fragilisation de ses tunnels souterrains.
Une importante fissure est apparue sur sa structure risquant à tout moment, d’affecter gravement la stabilité du bâtiment, a-t-on assuré.
Cet état de fait, vaut également, pour l’une des portes ancestrales de Bejaia, bab-el- Fouka, ou Bab el Bounoud (porte des étendards), l’entrée principale de Bejaia au moyen âge, soumise également aux effets des affaissements de terrain qui affectent tout le site, accablé de plus par le mouvement des véhicules qui chaque jour en apporte son lot de déstabilisation.
Le ministre qui a pris connaissance des nuisances caractérisant chaque monument et des actions envisagées localement pour en venir à bout, a préconisé l’enrichissement des études techniques à l’£uvre et leur soumission à des experts dument mandatés que le ministère pourrait solliciter.
Bejaia, compte 56 monuments et sites patrimoniaux classés, dont certains méritent de figurer au patrimoine universel, selon le directeur de la culture.
APS