Une nouvelle réunion internationale a débuté samedi à Vienne pour tenter de trouver une solution politique au conflit syrien, au lendemain d'attentas meurtriers, ayant visé la capitale française.
Une vingtaine de délégations sont présentes autour des chefs de la diplomatie américaine John Kerry et russe Sergueï Lavrov.
Cette énième tentative d'esquisser les contours d'une transition politique en Syrie, en proie à une guerre civile depuis plus de quatre ans, verra très certainement un changement dans l'ordre du jour.
"L'un des objets de la réunion d'aujourd'hui à Vienne, c'est précisément de voir concrètement comment nous pouvons accentuer encore la coordination internationale dans la lutte contre Daech (organisation terroriste autoproclamée Etat Islamique)", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à son arrivée à Vienne.
La chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, a pour sa part souligné que la réunion de Vienne "prend une autre signification" après les attentats de Paris la veille.
"Les pays autour de la table ont déjà presque tous enduré la même douleur, la même terreur, le même choc au cours des dernières semaines", a-t-elle souligné citant à ce titre le "Liban, la Russie, l'Egypte, la Turquie".
Ce qui est certain désormais, c'est que la question relative au devenir de Bachar al-Assad ne divisera plus les puissances internationales, selon les observateurs.
Même si la transition politique en Syrie devait passer par l’éviction du président syrien, insistaient les chefs de la diplomatie des puissances occidentales, la donne a effectivement changé depuis hier.
"La priorité n’est plus de le faire quitter le pouvoir ou qu’il participe ou non à la transition politique", affirment les spécialistes, car depuis hier et les attentats de Paris, la priorité est d'éradiquer la menace Daech.
Le président Russe, Vladimir Poutine, a prévenu vendredi les Occidentaux : "la Syrie est un pays souverain et Bachar al-Assad en est le président, élu par le peuple. Avons-nous donc le droit d’évoquer avec lui de telles questions ? Bien entendu, non", rapportait le site du Kremlin.
Il y a quelques jours, la Russie a diffusé un plan en huit points de transition politique en Syrie.
Selon ce texte, des élections présidentielle et législatives pourraient se tenir après le vote par référendum d’une Constitution. Sans toutefois interdire formellement à M. al-Assad de se présenter lors du scrutin présidentiel. Mais ce processus de transition a été rejeté par l’ensemble des pays occidentaux.
APS