L'Algérie et les USA affirment que la conférence sur le climat "doit être un succès"

John Kerry, secrétaire d'Etat américain et Ramtane Lamamra ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a indiqué mercredi à Paris que l'Algérie et les Etats-Unis partageaient le "même point de vue" au sujet de la Conférence mondiale sur le réchauffement climatique (COP21), affirmant qu'elle "doit être un succès".

À l’issue de son entretien avec le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, Lamamra a précisé que l'entretien a consisté en une "véritable séance de travail", au cours de laquelle "nous avons commencé par faire le point sur les travaux de la COP21 puisque, comme vous savez, l’Algérie et les Etats-Unis ont coprésidé tout le processus préparatoire".

"Aujourd’hui, nous avons eu à évaluer ensemble le déroulement de la négociation et à échanger des vues sur les perspectives de succès de la conférence et nous partageons le même point de vue que la conférence doit être un succès", a-t-il ajouté.

Les deux ministres ont ensuite étendu les discussions aux échanges et aux relations bilatérales "avec la perspective de réunir, au printemps prochain à Alger, la session de 2016 du dialogue stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis".

  "Nous avons donc un accord de principe sur cela. Nous allons déterminer les dates et nous avons, dans cet esprit de dialogue stratégique, procédé à un vaste échange de vues et d’analyses sur la situation en Libye, au Moyen-Orient, en Palestine, en Syrie, au Sahara occidental et au Mali", a-t-il précisé.

Les chefs de la diplomatie des deux pays ont également "évoqué la lutte antiterroriste et la coopération internationale pour l’élimination du terrorisme international, singulièrement le groupe Daech et de toutes les manifestations de terrorisme".

Lamamra a indiqué, en outre, qu'il a abordé avec John Kerry les sujets "d’intérêts communs", y afférent à la région du Maghreb et du Sahel et, de manière générale, aux relations internationales, "y compris le grand agenda de la communauté internationale en ce qui concerne les objectifs de développement durable et à tout ce qui a été adopté par les Nations unies, à l’occasion de la 70e session, et qui appelle à une coopération internationale renforcée".

L’Algérie et les Etats-Unis "déterminés" à aider Ross dans sa mission  

Par ailleurs, Ramtane Lamamra, a affirmé que l’Algérie et les Etats-Unis sont "déterminés" à aider Christopher Ross dans sa mission sur le dossier du Sahara occidental.

"Je crois que, la partie américaine et nous, partageons les sentiments qui ont été exprimés par Christopher Ross au Conseil de sécurité et nous sommes déterminés à l’aider à accomplir sa mission", a souligné M. Lamamra.

Les Etats-Unis, qui assurent au mois de décembre la présidence du Conseil de sécurité de l’Onu, et l’Algérie feront "en sorte, pour les besoins du rapport du secrétaire général de l’Onu devant le Conseil de sécurité en avril prochain, où se posera la question du renouvellement du mandat de la Minurso, pour qu’il y aient des évolutions et avancées significatives sur le terrain dans le sens de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental".

Le ministre a indiqué que le Conseil de sécurité, sous la présidence américaine, a tenu mardi à New York une séance de consultation durant laquelle l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu, l’ambassadeur américain Christopher Ross, a présenté un rapport sur ses activités et sa dernière tournée dans la région. 

Au cours de cette séance de consultation, Ross a réitéré la position du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, pour une "solution politique garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination". 

"En guise de conclusion, je souligne encore que durant mes nombreux échanges, différentes interprétations sur l’objectif de ma mission et la portée de mon mandat ont été exprimées. Pour restaurer la clarté, le secrétaire général de l'Onu a réitéré sa compréhension du processus dans sa déclaration du ‘ novembre", a indiqué Ross au Conseil de sécurité.

"Il (Ban Ki-moon) a souligné que le but du processus est de parvenir à un accord sur le statut définitif du Sahara occidental et il m’a chargé d’intensifier mes efforts pour faciliter l’entrée des deux parties (en conflit, le Maroc et le Front Polisario) dans des négociations sans conditions préalables et de bonne foi pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable accordant au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination», a insisté M. Ross.

Il a annoncé que le SG de l’Onu effectuera une visite dans la région dès janvier prochain.

La plus ancienne colonie en Afrique, le Sahara occidental a été déclaré en 196’ par l’Onu territoire non-autonome. Il a été occupé de force par le Maroc en 1975, rappelle-t-on.

Plusieurs rounds de négociations entre les parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, ont été organisés sous l’égide de l’Onu, mais il buttent sur la position de blocage de la partie marocaine en ce qui concerne l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui.

 

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