Le village d’Ath Yahia, en Kabylie, semble s’être éveillé de sa torpeur pour accueillir avec tous les égards qui lui sont dus, la dépouille d’Aït Ahmed, l’enfant du pays, devenu l’un des chefs historique de la guerre de libération, qui y reposera pour l’éternité.
Ressemblant à une ruche bourdonnante, une grande fébrilité y règne depuis l’annonce de la mort de ce militant de la première heure de la lutte de libération nationale qui, dans ses dernières volontés a exprimé le vœu d’être entérré au mausolée de Cheikh Mohand Oulhoucine.
D’importants moyens ont été mis en œuvre par la commune pour accueillir les milliers de personnes qui, vendredi, viendront rendre un ultime hommage à Da l’Ho, comme avaient pris l’habitude de le surnommer ses compagnons d’armes et ceux qui ont eu à le côtoyer durant ses longues années de militantisme au sein du Front des forces socialistes (FFS).
A Ath Yahia, de gros engins de terrassements s’affairent, depuis samedi, à agrandir et à aménager l’endroit appelé Thissirth N’Cheikh, une vaste esplanade au sein de laquelle sera exposée, pour un ultime adieu, le cerceuil du disparu ainsi qu’un vaste chapiteau destiné à abriter la foule désirant saluer sa mémoire une dernière fois.
Bien avant les funérailles populaires d’Aït Ahmed, des cérémonies de recueillement ont commencé à être organisées en sa mémoire, en reconnaissance du combat qu’il n’aura cessé de mener, depuis 1948 déjà, pour l’indépendance de l’Algérie.
A Tizi-Ouzou, notamment, des membres de la fédération du FFS se sont regroupés à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri pour évoquer son souvenir et saluer l’ « homme de convictions et de principe ainsi que la figure historique marquante de la Révolution Algérienne ».
A noter que la dépouille mortelle d’Aït Ahmed est prévue pour arriver jeudi à l’aéroport d’Alger.