Le plaidoyer de la défense du groupe allemand Funkwerk et du groupe algéro-allemand Contel Funkwerk concernés par le projet du système de contrôle et de télé-surveillance des installations de Sonatrach ont été présentés lundi devant le tribunal criminel d'Alger dans le cadre de l'affaire Sonatrach1 qui se poursuit depuis 22 jours.
Dans son plaidoyer pour le compte du groupe allemand Funkwerk qui a remporté la deuxième partie du marché du système de contrôle et de surveillance électronique des installations de Sonatrach dans le sud algérien, Me Allag Kamel a précisé que le groupe avait fait l'objet de tentatives d'"intimidations et de fausses accusations de la part de la police judiciaire" qui a enquêté sur le dossier.
Sur 1.843 contrats douteux liant Sonatrach à d'autres groupes, cités par la même partie, trois seulement ont fait l'objet d'une enquête.
La défense a poursuivi son plaidoyer en soulignant que le travail de la police judiciaire constituait l'objet d'interrogations et mettait par conséquent en cause la crédibilité de l'action de cette partie, censée veiller à l'application de la loi. L'absence d'une demande préliminaire pour engager une poursuite contre la société Funkwerk a été également relevé par la défense.
Elle a également rappelé que la société Funkwerk avait fait l'objet d'audit et a présenté une offre pour l'obtention du projet du système de télésurveillance, ajoutant que cette dernière "n'avait versé aucun pot de vin pour remporter le marché. "La société qui n'était pas liée par des contrats avec Sonatrach, était chargée de l'importation d'équipements pour le compte du groupe Contel Funkwerk", a-t-elle indiqué
Les avocats Hamdi Ammar, Alleg et Bentoumia ont requis l'acquittement en faveur de la société Funkwerk des chefs d'inculpation liés à l'octroi d'avantage injustifiés pour la conclusion de marchés publics, de surfacturation et de corruption" et pour lesquels elle a été poursuivie devant le tribunal criminel d'Alger. Le procureur général avait requis une amende de 5 millions de dinars contre la société allemande.
S'agissant du groupe Contel Funkwerk poursuivi pour "surfacturation et corruption", Mr. Hami Samira a fait savoir que l'accusé Al Ismaïl Mohamed Réda Djaafar qui supervisait le groupe avait voulu s'engager dans l'investissement et avait réussi dans son entreprise, niant le réquisitoire du procureur général selon lequel le groupe aurait été mis en place pour obtenir la deuxième tranche du projet du système de télésurveillance.
L'avocate a remis en cause les propos de certains témoins qui avaient comparé la hausse des prix du groupe avec celle d'autres compagnies qui avaient souscrit au même projet, présentant pour preuve un document attestant d'un contrat conclu entre le groupe Sonatrach et une compagnie européenne qui avait acheté le système de télésurveillance auprès du groupe allemand Funkwerk en 2011.
La défense dudit groupe a demandé, une fois les détails inhérents à la conclusion de ce contrat avec le groupe Sonatrach et les aspects juridiques régissant l'activité du groupe avec le partenaire allemand révélés, l'acquittement de son client des faits qui lui sont reprochés.