Les Etats-Unis ont appelé mercredi les groupes de l'opposition syrienne à prendre part sans conditions préalables aux négociations de paix prévues vendredi à Genève sous l'égide de l'ONU.
L'émissaire des Nations unies pour la Syrie Staffan de Mistura a invité à Genève le Haut comité des négociations (HCN), une instance qui représentera à Genève les principaux groupes politiques et armés de l'opposition syrienne.
Mais ces opposants, réunis depuis deux jours à Ryadh, ont reporté à jeudi leur décision sur une participation à ces pourparlers, disant attendre une réponse de l'ONU à leurs demandes liées aux participants et aux questions humanitaires.
Alors qu'il insiste pour être le seul représentant de l'opposition aux négociations, le HCN réclame des "précisions" sur "la nature des invitations" adressées aux autres opposants.
"La délégation du HCN et les différentes factions de l'opposition syrienne ont une occasion historique d'aller à Genève et de proposer des moyens concrets de mettre en oeuvre un cessez-le-feu, un accès humanitaire et d'autres mesures susceptibles de redonner confiance. Et ils doivent le faire sans conditions préalables", a fait valoir mercredi un porte-parole du département d'Etat, Mark Toner.
"Elle devrait saisir cette occasion pour tester la volonté et les intentions du gouvernement, et montrer au monde entier quelles parties sont sérieuses en vue d'une transition politique pacifique en Syrie et lesquelles ne le sont pas".
Ces discussions prendront la forme de négociations indirectes par le biais d'intermédiaires, sans réunion des différentes parties dans une même salle.
Des responsables de l'ONU ont prévenu que ces pourparlers, les deuxièmes depuis le début du conflit en 2011, allaient s'étaler sur six mois, avec une première série de discussions pendant deux à trois semaines.
Le gouvernement syrien a désigné son émissaire à l'ONU Bashar al-Jaafari comme chef de sa délégation à Genève.
Les diplomates, y compris le secrétaire d'Etat John Kerry, qui a rencontré des membres du HCN la semaine dernière, font pression pour que les groupes de l'opposition syrienne aillent à Genève.
APS