Un projet de collecte de témoignages sur la guerre de libération nationale et de recensement de sites historiques ayant un lien avec cette glorieuse période de l’Histoire nationale est en cours de concrétisation par l’association Tawachult Tagrawlit (la famille révolutionnaire) de Tizi-Ouzou.
Selon Guerbass Rachid, vice-président de cette association, ce projet a été présenté ce week-end à la bibliothèque communale d’Irdjen (daïra de Larbaa n’Ath Irathen) devant des Moudjahidine, des enfants de Chouhada, des représentants du mouvement associatif et de comités de villages.
Durant cette rencontre, une commission a été mise sur pied pour entamer dans un premier temps ce travail au niveau de cette localité, avec la perspective de sa généralisation à l’ensemble du territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Au titre de ce projet, qui se veut une "contribution à l’écriture de l’Histoire de la guerre de libération nationale", il est prévu, entre autre, un recensement des lieux de batailles, des casemates, des lieux des attentats, des maison bombardées et villages martyrs, la réalisation d’un fichier des moudjahidine vivants avec leur biographies et parcours, la collecte de photos de moudjahidine, martyrs et d’évènements en relation avec la guerre de libération nationale et l’animation de tables rondes par des moudjahidine dans des établissements scolaires.
A propos de témoignages, un ancien moudjahid rencontré sur place a indiqué à l’APS que le site sur lequel a été construite la bibliothèque communale d’Irdjen, situé en amont du chef-lieu offrant une vue dégagée sur les villages alentours, avait servi de lieu de bombardement pour l’armée coloniale française qui y avait installé trois canons pour bombarder les hameaux à portée de ce site.
"Il serait intéressant que les visiteurs et les abonnés à cette bibliothèque puisse trouver au sein de cet établissement un texte qui rappellera l’histoire de ce lieu", a-t-il ajouté.
Dans ce même lieu appelé "Trois canons" des Algériens, parmi lesquels des enfants de 14 ans, étaient torturés par l’armée coloniale. Il y aurait même trois personnes qui y auraient été enterrées vivantes, selon certains témoignages.
L’association Tawachult Tagrawlit prépare d’ores et déjà la commémoration de la journée nationale du Chahid, le 18 février prochain, un rendez-vous est pris pour samedi prochain au niveau de la bibliothèque communale d’Irdjen afin de tracer un programme de commémoration à l’occasion de cette journée.
APS