La violence dans et autour des établissements scolaires s’amplifie pour atteindre des limites insoutenables avec des cas d’agressions physiques entrainant des handicaps et autres traumatismes voire même mort d’élèves, de gardiens, des enseignants et auxiliaires de l’éducation.
Même si les officiels avancent le taux de 1% pour minimiser du phénomène, il faut dire que ce taux se traduit en chiffre par 80 milles cas sur les huit millions d’élèves scolarisés. Ce qui est, on ne peut plus clair, un seuil intolérable.
A l’instar du crime perpétré mercredi par un lycéen de 17 ans contre un gardien d’un même lycée à Tiaret, le phénomène tend à se banaliser partout en Algérie en dépit des efforts déployés à l’effet de protéger la famille de l’éducation et sécuriser l’environnement des établissements et le recrutement de psychologues pour tenter d’étudier et d’endiguer une violence latente.
Le département de l’Education tente pour sa part, de façon prometteuse, de former son encadrement, d’introduire des commissions pluridisciplinaires afin d'instaurer un dialogue entre tous les intervenants dans l'acte pédagogique et les élèves dans le but d'alerter et atténuer la violence en milieu scolaire.
Les spécialistes estiment que l’école, pan de la société, évolue dans celle-ci et est fidèle reflet des mutations qui la transcendent et du développement qu’elle traverse.
Si les efforts déployés dans ce sens restent encore insuffisants, il faut dire que le fléau est l’affaire de tous. La sonnette d'alarme est de nouveau lancée.
Tout le monde est interpellé...